Le Tour de la Provence (2.Pro) de Julien Antomarchi n’a duré qu’une journée. Jeudi, sur des routes qu’il connaît parfaitement, le Marseillais espérait sans doute se mettre en évidence. Mais au lieu de ça, il a traîné sa misère en queue de peloton, jusqu’à être contraint de poser pied à terre et de monter dans la voiture de son directeur sportif. “Ces derniers jours à l’entraînement, ce n’était pas génial, mais ce n’était pas non plus la catastrophe. Disons que ça allait à peu près”, explique pour DirectVelo le sociétaire de Xellis - Roubaix Lille Métropole. Mais pour son deuxième jour de course de l’année après une reprise effectuée sur le Grand Prix La Marseillaise (1.1), il a connu une véritable panne de jambes. “Je n’arrive pas à l’expliquer, je ne comprends pas. Quand ça a accéléré, j’étais tout simplement incapable d’en remettre. J’ai réussi à m’accrocher tant bien que mal dans le Brulât”.

Le coureur de 36 ans espérait, à ce moment-là, limiter la casse dans un groupe emmené par la Groupama-FDJ d’Arnaud Démare, mais la situation n’a fait que se dégrader. “Je me suis retrouvé dans les voitures, et je n’ai même pas pu tenir les roues des attardés avec qui j’étais dans la montée du Camp. J’ai vite compris que ce serait difficile pour rentrer dans les délais”. Le grand baroudeur compte passer des examens pour comprendre de quel mal il pourrait éventuellement souffrir, mais il compte bien être présent, le week-end prochain, sur les routes du Tour des Alpes-Maritimes et du Var. “De toute façon, on est limité au niveau de l’effectif, avec nos deux pistards - Thomas Denis et Valentin Tabellion - qui seront en stage sur la piste, ceux qui ont déjà fait Bessèges, les blessés… On est vite coincé”. Gêné par des problèmes de dos l’hiver dernier, il assure en tout cas ne plus en souffrir. “Je n’ai pas été embêté de l’hiver avec ça, c’est derrière moi. Cet abandon, c’est vraiment une panne totale de jambes qui n'a rien à voir…”.