Kévin Besson, le TGV de Cahors

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Début du deuxième acte au Pays Basque. Après un week-end d’ouverture avec deux manches de l’Essor Basque, la troisième se disputait ce vendredi, à l’occasion du Tour de Basse-Navarre. Et l’épreuve Toutes Catégories a été le théâtre d’un numéro impressionnant de Kévin Besson, sorti seul d’une échappée, à 35 kilomètres du but, dans le Col de Gamia. "Ce sont des émotions particulières. Souvent je gagne au sprint. À la base j’étais parti pour basculer au Gamia avec les meilleurs, j’avais un peu peur de la descente. Je n’étais pas parti pour finir seul. Puis avec le vent de dos, les circonstances avec peu d’équipes qui roulaient derrière et mes coéquipiers présents...". Le sociétaire de l’Occitane Cyclisme Formation ne s’est pas relevé.

Et il a fallu batailler ! Son écart n’a péniblement passé la minute que pendant de courts instants. Il a fallu opérer le bras de fer à la pédale, sur le parcours escarpé qui le menait jusqu’à Saint-Palais. "Je n’y croyais pas, je pensais me faire reprendre. Et puis j’ai pensé à ma petite fille et à ma femme, je voulais décrocher une victoire pour elles", lâche le vainqueur du jour, ému après l’arrivée. Objectif atteint, Kévin Besson a résisté à toutes les tentatives qui se sont dessinées derrière lui, pour s’imposer en solitaire (voir classement). "Sur la manière, c’est indéniable que c'est une des plus belles. Après, c’est une manche de l’Essor, mon objectif est de gagner des plus grandes courses. Mais gagner comme ça, avec les gens qui me félicitent et m’encouragent, ça rend fier".

« DES COLS MYTHIQUES DU PAYS BASQUE »

Jusqu’aux derniers hectomètres, il n’a pas pu lâcher de lest. "J’ai compris au rond-point aux 800 mètres que j’allais gagner. Ils étaient plusieurs donc ils allaient peut-être se regarder, et ces derniers mètres étaient en descente. Donc j’ai tout mis jusqu’au rond-point. Mais avant, avec 10 secondes, je pensais me faire reprendre". Kévin Besson ne prend pas ce succès à la légère. "Avec le public sur le haut du Gamia, c’est quand même des cols mythiques du Pays Basque. C’est plaisant parce que c’est du vélo plaisir. Mais c’était beaucoup plus dur à la fin, je n’arrivais plus à sortir les watts", rigole celui qui se sent très à l’aise avec son plateau de 44, conservé du week-end dernier.

Le coureur de 29 ans, qui salue l'évolution de son équipe, ne manquera pas de "rendre la pareille" ce samedi, sur la Ronde du Pays Basque. "Trois fois Gamia, c’est un peu plus dur. On a Romain (Campistrous) et Baptiste (Lavigne) qui marchent fort. Et dimanche il y a de fortes chances que ça arrive au sprint donc j’aiderai, comme le week-end dernier". Kevin Besson confirme encore une fois ses débuts de saison tonitruants. "Un peu malgré moi, je n’ai pas roulé pendant deux semaines début décembre. J’ai dit que je serai en retard à l’Essor. Je n’avais pas la pression. J’attendais pour faire mes intensités. Mais rien qu’avec ce que je fais l’hiver je suis bien… donc je refais à peu près la même chose puisque ça marche à chaque fois", conclut-il, amusé.

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