EF Education-Nippo : Les "Frenchies" au rendez-vous

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

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Simon Carr a crevé l’écran. Le néo-sociétaire d’EF Education-Nippo a été l’un des coureurs les plus actifs ce dimanche dans le final du Grand Prix La Marseillaise (1.1). “Je ne m’attendais pas à être aussi bien”, appréciait-il dans l’aire d’arrivée au micro de DirectVelo.

« PEUT-ÊTRE UN MANQUE DE CONFIANCE EN MOI »

Le Franco-britannique a bougé une première fois dans l’ascension de la route des Crêtes en compagnie de Tim Wellens (Lotto-Soudal). “Il m’a dit que ça ne servait à rien d’insister avec le vent de face”, indique-t-il. Mais l’Occitan retente sa chance dans la Gineste, l’ultime ascension de l’épreuve marseillaise. D’abord en accompagnant Cyril Barthe (B&B Hôtels p/b KTM), puis avec Benjamin Thomas (Groupama-FDJ), Andreas Lorentz Kron (Lotto-Soudal) et Odd Christian Eiking (Intermarché-Wanty-Gobert). Mais le quatuor a été avalé par le groupe principal avant la plongée vers le stade Vélodrome. “La course avec un vent de dos aurait été complètement différente. Ça aurait été beaucoup plus sélectif, c’est comme ça”. Simon Carr - notre photo - reconnaît qu’il aurait peut-être dû courir différemment. “Si j’avais su que j’étais aussi bien que ça, j’aurais peut-être attendu un peu plus et j’aurais alors mis une attaque franche au lieu de faire le chien fou. Il y a peut-être un manque de confiance en moi qui m’a fait faire ça. Je n’ai pas couru très intelligemment. Mais c’était vraiment sympa d’être à l’avant“, déclare-t-il.

L’ancien coureur de l’AVC Aix-en-Provence a de quoi être satisfait. Sa mission était de tenter sa chance dans la route des Crêtes. “Mes coéquipiers m’ont fait confiance toute la journée, apprécie-t-il. Ils ont fait beaucoup de boulot. Ils m’ont apporté les bidons et ils m’abritaient. C’était fou pour moi de voir des coureurs pros avec tant d’expérience faire ça pour moi. Je voulais rendre la pareille dans le final. À l’avenir, ils pourront me faire confiance, ce qui est très bien".

« DE BELLES ATTENTES AVEC SIMON »

Simon Carr repris et le rapide Stefan Bissegger absent dans le peloton qui s’est joué la victoire, Julien El Farès avait alors quartier libre dans la ligne droite finale. “Je sais qu’il faut beaucoup attendre dans ce sprint. C’est ce que j’ai fait. Je suis revenu fort. Avec un meilleur placement, je pense que le Top 5 était accessible. On a vu Aurélien Paret-Peintre, qui n’est pas forcément un sprinteur, battre les purs spécialistes. Il a eu l’ouverture, ça s’est bien passé pour lui“, explique celui qui s’est finalement classé dans le Top 10 (voir classement). Le coureur de 35 ans n’avait plus couru depuis fin août. Et manquait donc de rythme pour être vraiment à l’aise dans les bosses. “Être à ce niveau, c’est déjà pas mal pour la reprise, estime-t-il. J’espère que la forme ira crescendo sur le mois de février et qu’on pourra courir. Ça me donne un petit peu un axe de travail pour être bien sur le Tour des Alpes-Maritimes et du Var dans deux semaines et demi".

Les deux Français ont chacun tenu leur rôle sur un rendez-vous particulier pour une équipe soutenue par la Provence et la ville de Marseille. “On a fait du bon boulot, assure Julien El Farès. Simon était très fort. Ce qui est dommage, c’est qu’il y avait vent de face, ça a un peu limité les écarts. C’est une belle course de l’équipe pour la première de l’année. Ça commence pas mal". Le Provençal aura pour mission de couver l’Occitan dans les semaines et les mois à venir. “Simon, c’est un jeune talent, il marche très fort. Je l’ai vu au stage. On croit en lui. Mon rôle va être de bien l’aiguiller et d’essayer de le canaliser sur les courses pour qu’il aille chercher les meilleures performances possibles. Le but est qu’il puisse progresser vraiment de manière linéaire et sans pression. On a de belles attentes avec Simon. On va essayer de faire le maximum pour être à l’avant“. Comme sur la Marseillaise.

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