Sébastien a les qualités d'un Van Poppel

Crédit photo Cassandra Donne

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Van Poppel, un nom de famille néerlandais à raccorder avec la vitesse. Jean-Paul Van Poppel a été un sprinteur émérite dans les années 80-90, avec comme point d'orgue le maillot vert au Tour de France 1987. Et puis, ses fils Boy et Danny Van Poppel, actuellement sociétaires d'Intermarché-Wanty-Gobert Matériaux, ont pris le relais dans les sprints. Après une saison 2019 difficile, Danny a retrouvé le chemin de la victoire en septembre dernier à la Gooikse Pijl. Une épreuve durant laquelle il a rencontré un autre Van Poppel, Sébastien, de Wallonie-Bruxelles Development Team. Seule différence : il est Belge et n'a aucun lien de famille avec eux. "J'ai pu parler avec lui. Nous avons discuté de nos origines. Je n'ai pas vu son sprint car je suis tombé à deux tours de la fin, mais je sais qu'il a un sacré moteur", remarque Sébastien auprès de DirectVelo. La Gooikse Pijl (1.1) a été son premier rendez-vous chez les pros en compagnie de l'équipe mère ProTeam. Le sportif de 19 ans espère qu'il y en aura d'autres en 2021. "En ce moment, les pros ont un programme très limité avec les multiples annulations. Donc, ce n'est pas à l'ordre du jour. Mais si le planning s'étoffe, pourquoi pas répéter l'expérience ? Cette façon de courir de manière contrôlée me plait car j'ai plus de chances de sprinter à la fin".

UN GAIN DE FORCE ET D'EXPLOSIVITE

S'il n'est pas encore au niveau de son homonyme néerlandais, sa pointe de vitesse n'est pas à sous-estimer. En témoigne sa 5e place en octobre dernier au Championnat de Belgique Espoirs à Lokeren. Le citoyen de Galmaarden (Brabant Flamand) compte exploiter au maximum cet atout en 2021. "J'ai beaucoup travaillé sur ce point en stage individuel en décembre. Je pense avoir gagné en force et en explosivité", estime-t-il. (NDLR : il est parti à Altéa en Espagne avec ses anciens coéquipiers d'Avia-Rudyco-Janatrans, Branko Huys et Milan Cosijns). Pour bien préparer cette campagne, le citoyen de Galmaarden aura l'occasion de travailler sur un éventuel train pour le lancer dans les arrivées massives, lors du deuxième stage collectif prévu en mars. "Je ne sais pas qui pourrait faire partie du train. Nous en discuterons là-bas. Je suis également capable de me débrouiller tout seul. Je préfère les arrivées en légère bosse ou un final sinueux. Les longues lignes droites demandent davantage de force". Sur le long terme, Sébastien Van Poppel ne se voit pas comme un pur sprinteur, mais plus "le gars qui peut régler un petit groupe après une course difficile".

LE TOUR DES FLANDRES ET PARIS-ROUBAIX

En attendant de se retrouver une nouvelle fois dans le peloton professionnel, Sébastien Van Poppel a aussi coché deux courses Espoirs qui lui tiennent à coeur : le Tour des Flandres et Paris-Roubaix. "Je n'habite pas loin du Mur de Grammont et du Bosberg. Donc, forcément, le Tour des Flandres est une course qui me donne envie. Et Paris-Roubaix avec les pavés est mon terrain de jeu préféré. Je n'ai pas pu y participer en 2020. J'aimerai bien que ce soit le cas cette saison". Pour arriver en forme à ces deux rendez-vous, le 10e de l'E3 Harelbeke Juniors 2019 aura besoin de plusieurs épreuves pour trouver le bon rythme. "J'ai besoin de courir pour augmenter mon niveau de forme. Bruxelles-Opwijk, Bruxelles-Zepperen, le Tour de Normandie et le Triptyque des Monts et Châteaux ont été annulés ou reportés. Ce ne sera pas facile de courir durant les prochaines semaines. C'est pourquoi l'équipe a décidé de décaler le deuxième stage. Espérons quand même qu'on puisse avoir quelques courses en mars. La pandémie de coronavirus perturbe notre progression. Maintenant, c'est la même chose pour tout le monde, je ne peux rien n'y faire", termine-t-il.

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