Alan Boileau, fausse arrogance et vrai besoin de reconnaissance

Crédit photo Antoine Pouillard / DirectVelo

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L’air de rien, la dernière Ronde de l’Isard a peut-être marqué un tournant capital dans la carrière d’Alan Boileau. Non, le Finistérien n’avait pas besoin de briller sur l’épreuve réservée aux Espoirs pour décrocher un contrat professionnel, déjà promis depuis des mois avec la structure B&B Hôtels de Jérôme Pineau. Le jeune grimpeur manquait en revanche cruellement de confiance, de repères et de résultats. Autant dire que sa 3e place au sommet d’Ax-3-Domaines puis son nouveau podium à Saint-Girons (2e) lui ont fait un bien fou pour régler (au moins partiellement) ces trois problèmes à la fois. “J’ai beaucoup travaillé pour l’Isard. J’ai fait un gros stage en montagne et je voyais que les temps étaient bons sur Strava, ce qui peut sembler anecdotique mais ça m’avait rassuré. Je me disais qu’un Top 10 était, de fait, peut-être envisageable mais faire deux podiums, ça a été incroyable”. Le sociétaire du VCP Loudéac a d’ailleurs eu du mal à réaliser, sur le coup. “Les deux fois, lorsque j’ai passé la ligne, je me suis dit que je devais rêver, qu’il y avait des gars devant que je n’avais pas vu. Mais non… J’espérais marcher, mais pas comme ça non plus”. Entraîneur d’Alan Boileau depuis les rangs Juniors, Gaël Le Bellec a bien mesuré l’importance de cette semaine pyrénéenne pour son protégé. “Sans ces performances à l’Isard, il serait passé pro dans de mauvaises conditions. Il aurait été regardé, voire jugé. On se serait demandé ce qu’il fait là. Ce sera peut-être quand même le cas, mais sûrement moins… Il a gagné en légitimité vis-à-vis des autres coureurs. Je crois savoir que ça a pas mal parlé sur son passage pro, même s’il a fait une grosse saison en Espoir 1 et qu’il a aussi gagné sur la SportBreizh l’année suivante. Le problème, c’est 2020. Il n’a rien montré de spécial hormis à l’Isard, justement. Je me souviens que sur des stages en montagne, il était en-dessous d’un garçon comme Damien Poisson dont je m’occupe aussi. L’Isard l’a sauvé”.

« T’ES NUL ! C’EST VRAIMENT NUL ! TU FOUS QUOI ? »

Il est vrai qu’hormis cette belle Ronde de l’Isard, l’exercice 2020 d’Alan Boileau n’avait, jusque-là, pas été particulièrement remarqué. François Journiaux, ancien directeur sportif du coureur au Team Pays de Dinan, s’est lui-même montré surpris des contre-performances de l’Espoir 3. “Quand j’ai vu son résultat sur le Championnat de France chrono cette année, je n’ai rien compris. Je me suis demandé comment il pouvait finir à plusieurs minutes comme ça… Et même loin derrière Brendan Le Cam (un autre ancien coureur de Dinan, NDLR). Au Championnat d’Europe, c’était pire. Il a terminé en fond de classement (29e sur 35, NDLR). Je l’ai appelé pour comprendre. Je lui ai dit : « Mais ce n’est pas possible, t’es nul ! C’est vraiment nul ! Tu fous quoi ? ». Il m’a alors parlé de son problème de hanche. Pour moi, ça ne justifiait pas le fait d’être aussi mauvais, j’étais perplexe”. Si François Journiaux a pris le temps d’appeler Alan Boileau et de lui dire des mots si forts, c’est avant tout parce qu’il est particulièrement attaché au garçon et qu’il sait comment lui parler. Avec le cœur. Et honnêteté. “François a toujours eu les bons mots. Je lui ai toujours fait confiance. Quand il m’appelle pour me dire que c’est nul, je sais que ça veut dire que c’est réellement nul. Et là, il avait raison. J’aime qu’on me dise ce que j’ai réussi ou raté, tant que ce n’est pas méchant. C’est toujours très motivant”.

Mais alors, que s’est-il passé pour que les résultats soient si décevants en chrono ? Qu’en est-il de ce problème de hanche évoqué au téléphone ? Il s’agit en fait d’une chute dont a été victime le coureur originaire de Morlaix lors du Tour de l’Avenir 2019 et qui l’a longtemps handicapé, sans qu’il n’en ait jamais véritablement parlé. “J’ai réussi à courir en faisant abstraction de la douleur, qui revenait de temps en temps, surtout quand je faisais de grosses charges à l’entraînement. J’ai dû solidifier le muscle. Cette année, c’était une catastrophe sur chaque chrono. Mais je n’ai pas envie de me trouver d’excuses, de dire que c’est à cause de mon problème de hanche, même s’il est vrai que je n’ai pas pu bosser le chrono à l’entraînement dans ces conditions. C’est pour ça que je n’ai pas trop évoqué ce problème jusque-là”.

LE CONSEIL DÉTERMINANT DE THIBAULT GUERNALEC

Ce n’est pas la première fois qu’Alan Boileau est embêté par un problème physique. En 2016 et 2017, ses deux années Juniors ont été pourries par un problème… de tige de selle, ce qui lui valait d’avoir très régulièrement des crampes sur les fins de courses. “C’était juste une connerie de ma part. J’aimais être très haut sur la selle mais mon corps ne le tolérait pas. Je ne comprenais pas ce qu’il se passait… Je sentais qu’il y avait une barrière car je me sentais fort mais ça ne le faisait jamais en course”. Gaël Le Bellec a une autre explication : “Il a eu des problèmes techniques et matériels, oui, mais je pense que c’était aussi mental”. Toujours est-il qu’Alan Boileau n’est pas franchement sorti du lot chez les Juniors sous les couleurs de l’UC Pays de Morlaix. “En J1, il est passé à côté de quelques beaux résultats malgré tout, notamment sur la Classique des Alpes. Il a explosé à quelques kilomètres seulement du sommet de la principale difficulté, alors qu’il n’avait pas l’occasion de s’entraîner en montagne à cette époque-là. C’était correct. Il était déjà parmi les bons coureurs bretons, mais sans jamais casser la baraque”, tempère son entraîneur. Le coureur, pour sa part, sent bien qu’il lui en manque encore beaucoup pour espérer faire carrière, mais il est porté par son rêve d’enfance. Il s’entend, tout gamin, dire à ses proches qu’il souhaite devenir coureur professionnel. Il se revoit, aussi, encourageant sur le bord de la route son père, ancien coureur, comme son oncle et sa tante. “J’ai eu envie de prendre le relais. Aujourd’hui, c’est mon père qui est constamment à fond derrière moi et plus l’inverse. Il m’a toujours boosté et c’est un appui de taille”.

Malheureusement, Alan Boileau est relativement petit et manque cruellement de force (1m71 pour 57 kg, NDLR). “Le rapport poids-puissance était déjà bon à la sortie des Juniors. Il s’en sortait dans les bosses. Mais ce n’était pas suffisant pour le plat”, souligne Gaël Le Bellec. Dans le peloton, il est vite débordé lorsqu’il s’agit d’envoyer du braquet. Mais lors de son arrivée à Dinan, durant l’hiver 2017-2018, un échange avec un certain Thibault Guernalec - aujourd’hui pro chez Arkéa-Samsic - va tout changer. “Il m’a fait remarquer que je manquais de force et avec le recul, je peux dire que c’est lui qui m’a ouvert les yeux. Je me suis mis à faire des exercices spécifiques trois fois par semaine et j’ai pris de la musculature”. Ce choix s'avère payant lors d’une saison 2018 durant laquelle il se révèle. François Journiaux se souvient très bien de cette période. “Dès les premières sorties d’entraînement avec lui, j’ai senti qu’un truc n’allait pas. Je lui ai rappelé que les années Juniors, c’était fini et qu’il fallait en remettre plus que ça. Quand j’ai vu la vitesse à laquelle il tournait les jambes, j’ai vite compris que s’il prenait en puissance, il allait faire mal”.

PLOUGASTEL, LA RÉVÉLATION ET LE DÉCLIC

Le résultat de ce travail de fond est au-delà de toutes les espérances de l’athlète. Noyé dans la masse en Juniors, le voilà qui enchaîne les grosses performances en Espoir 1. Il totalise en effet neuf Top 5 et pas moins de 19 Top 10 (!) dans la saison pour son arrivée parmi les Élites. Impensable quelques mois plus tôt. “Je ne m’attendais pas du tout à faire une telle saison en Espoir 1. Je suis passé de rien du tout à avoir l’impression que j’allais faire de grandes choses. J’avais du mal à réaliser”. Une course est parfaitement révélatrice de cette évolution : le Championnat de France de l’Avenir à Plougastel-Daoulas, chez lui, sur ses terres finistériennes. 10e de la course en ligne, il termine aussi et surtout au pied du podium lors du chrono. 4e, à trois minuscules secondes de son pote Thibault Guernalec et à douze secondes de la médaille d’argent. Le tout après avoir été victime d’un ennui mécanique dès les premiers hectomètres du contre-la-montre. “Le circuit lui était favorable car il était très dur. Je l’avais mis en confiance avant le chrono, je le sentais capable d’un gros coup, se souvient François Journiaux. Il m’a impressionné ce jour-là car j’ai eu l’impression qu’il ne pouvait rien lui arriver. Avant le chrono, je lui avais rabâché de ne pas paniquer s’il avait un problème quelconque. Et finalement, il s’est retrouvé avec une roue décentrée au bout de 200 mètres. Quand je l’ai vu poser pied à terre, je me suis dit qu’il allait perdre ses moyens, que c’était fini. Mais pas du tout ! Il a parfaitement géré la situation, il n’a pas pété les plombs, et il n’a fait que reprendre du temps sur les autres. Sans ce problème, il aurait sans doute fait 2e derrière un Alexys Brunel intouchable. J’ai réalisé lors de ce chrono qu’il avait de grosses qualités mentales”. Alan Boileau est le premier surpris de cette performance qui change tant de choses. “Le soir de ce chrono, j’ai commencé à me dire qu’il était possible de passer pro un jour”.

Sur le circuit de Plougastel-Daoulas, Alan Boileau s’est senti exister. Il s’est senti devenir quelqu’un. Un sentiment incroyablement fort pour un coureur qui a eu beaucoup de mal à se faire une place dans les pelotons. “Alan est assez réservé depuis que je le connais mais pour cacher sa timidité, il avait tendance à trop en faire dès les Juniors. Il manquait sans doute d’humilité, ce qu’il a réalisé et compris chez les Espoirs. Il a bien vu qu’il fallait être humble et bosser dans son coin sans broncher. Alors il s’est mis à bosser très dur”, explique Gaël Le Bellec. Car Alan Boileau n’a pas toujours eu bonne réputation, et c’est possiblement encore (en partie) le cas aujourd’hui.

ENTRE MALADRESSES ET MALENTENDUS

Considéré par certains comme particulièrement arrogant et sûr de son fait, Alan Boileau serait en réalité un grand timide qui a tenté de cacher ses faiblesses et ses doutes par peur de ne pas être à la hauteur. “Certains ont cru qu’il était arrogant mais en fait, ce n’est pas du tout le cas. C’est une fausse assurance”, assure François Journiaux, pour qui les anecdotes ne manquent pas. “Il essayait de cacher ses incertitudes et ses angoisses en faisant le mec super confiant. Lorsqu’il est arrivé chez nous, à 18-19 ans, il sortait des phrases de fou à Guernalec, en disant qu’il allait le plier. C’était pour rigoler mais ça faisait drôle car Guernalec avait déjà des références. Il disait parfois aux copains du club qu’il allait les mettre minable. Et toi, dans ta tête, tu te disais : « Mais qu’est-ce qu’il raconte… Il rêve ». Je sais qu’il a eu des problèmes avec des coureurs et des membres de staff mais en fait, il est incompris. Cherchons à connaître les gens avant de les juger”. Alan Boileau n’a pas toujours eu confiance en lui, ni même la confiance de ses coéquipiers. L’un des exemples les plus forts est à trouver du côté du Tour du pays de Lesneven, en 2019. François Journiaux raconte : “Dinan avait gagné le chrono par équipes. Généralement, quand tu gagnes le chrono, le plus dur est fait avant la dernière étape en ligne. Alan s’attendait à être leader de l’équipe mais non… Les gars n’ont pas voulu rouler pour lui, on ne l’a pas désigné leader. Et en fin de compte, on a perdu la course et Alan a complètement lâché l’affaire”. Il avait alors coupé la ligne d’arrivée à près de huit minutes du vainqueur, pendant que ses coéquipiers Aurélien Daniel (2e) et Victor Guernalec (3e) montaient sur le podium final.

En équipe de France également, le garçon n’a pas toujours eu la confiance du sélectionneur, Pierre-Yves Chatelon. Absent du Championnat d’Europe 2019, Alan Boileau n’était pas non plus présent dans la sélection du Tour de l’Avenir. Il y participe malgré tout en qualité de remplaçant de Jérémy Bellicaud, forfait. “Alan était énervé de ces deux non-sélections, il ne comprenait pas pourquoi il n’était pas pris. Il a payé sa mauvaise réputation et de mon côté, je lui disais aussi que c’était normal car il n’avait rien fait niveau résultats, détaille encore François Journiaux. Le problème, c’est qu’il vit mal le fait qu’on ne lui fasse pas confiance. Il n’arrive pas à le comprendre”.

DES COUREURS D'ARKÉA VEXÉS, ALAN BOILEAU TRAUMATISÉ

L’épisode le plus marquant de tous ne se déroule pourtant ni avec Dinan, ni avec les Bleus. Invité à participer à un stage test avec la formation Arkéa-Samsic, Alan Boileau va commettre une maladresse dont il aura mis très longtemps à se remettre. Si tant est qu’il s’en soit remis. Désireux de montrer aux autres coureurs de l’équipe et au staff ses qualités, le coureur amateur prend la roue de garçons comme Warren Barguil ou Florian Vachon au moment où ceux-ci décident de se tirer la bourre à la faveur d’une bosse. Un comportement qui n’a pas été apprécié par certains membres de la ProTeam d'autant qu'Alan Boileau aurait également eu des mots jugés provocants. “Le monde des pros est particulier, il faut savoir se mettre au diapason. Il s’est trop mis en avant ce jour-là et on ne lui a pas pardonné”, regrette Gaël Le Bellec. “Il ne pensait pas à mal : il voulait juste se faire plaisir et voir combien de temps il pouvait tenir la roue d’un Barguil sur une accélération. Mais ça n’a pas plu… Tout ça a été mal interprété”. François Journiaux a, lui aussi, été peiné par cet événement : “C’était un malentendu, une erreur de jugement de sa part. Mais oui, il a aussi fait le con”. Alan Boileau a encore la voix tremblante lorsqu’il évoque le sujet. “C’est du passé maintenant”, lâche-t-il brièvement, en expliquant avoir retenu la leçon tout en promettant ne pas souhaiter s’étaler sur le sujet. “Le monde des pros est particulier et ça, aujourd’hui, il l’a compris”, confirme son entraîneur. 

Au moment d’évoquer cet épisode malheureux, François Journiaux tient à raconter l’anecdote d’un moment partagé avec Alan Boileau. C’était chez l’ancien manager du Team Pays de Dinan, qui avait l’habitude de recevoir certains de ses coureurs à la maison. “Je me souviens d’une longue discussion que l’on a eu, à 6h30 du matin autour d’un bol de café, la gueule enfarinée (sourire). Ce jour-là, j’ai réussi à comprendre sa personnalité, à voir que c’est une personne bien plus complexe qu’il n’en a l’air. Il a besoin qu’on l’entoure et qu’on le mette en confiance, mais c’est un garçon charmant”. Avec un grand besoin de reconnaissance. “Je me souviens de la rencontre avec son agent Philippe Raimbaud, explique Gaël Le Bellec. Lorsque Philippe s’occupe pour la première fois d’un coureur, il lui pose toujours la question suivante : « Pourquoi tu fais du vélo ? ». Et Alan avait répondu que c’était par besoin de reconnaissance. C’est un garçon qui n’a pas pu exister et sortir du lot dans le domaine scolaire, ou dans d’autres secteurs. Il ressent le besoin de briller, et il le fait via le sport”.

LE VÉLO, L’ARME ANTI DOUTE

Le futur coureur de B&B Hôtels l’affirme lui-même : il a, en quelque sorte, une double personnalité. “Dans la vie de tous les jours, je suis assez réservé, je ne vais pas parler fort ou m’imposer. Par contre, sur le vélo, j’ai un tempérament de guerrier. Je sais ce que je veux, et je n’ai pas envie que quelqu’un d’autre vienne me le prendre. Je doute beaucoup de moi au quotidien mais une fois sur le vélo, je ne doute plus du tout. Je rentre dans une sorte de transe. Plus c’est intense, et plus je me prends au jeu. C’est presque bestial”. François Journiaux parle ainsi d’un personnage “non pas têtu mais complexe : une fois dans l’arène, il n’a besoin de personne. C’est un tueur sur le vélo”. Longtemps perfectible, il a tâché de combler plusieurs lacunes ces derniers mois, avec à l’esprit son passage chez les pros. “C’est un petit gabarit, il a des fragilités et tombe malade assez facilement. Mais il sait ce qu’il doit faire. Niveau alimentation, il n’était pas sérieux du tout. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Il se couchait tard assez souvent également, restait longtemps sur les jeux vidéos… Il sait que ça doit rester ponctuel, comme les écarts au niveau nutritionnel. Maintenant, il met toutes les chances de son côté”, synthétise Gaël Le Bellec.

Voilà donc Alan Boileau à quelques semaines de faire ses débuts en tant que coureur professionnel. “J’y pense depuis près d’un an. J’ai eu le temps de me préparer, et je suis prêt, physiquement comme psychologiquement”. Le plus dur est peut-être devant lui puisqu’il devra parvenir à se faire une place chez les grands. “J’espère vraiment qu’il va réussir, il le mérite. Mais ce ne sera pas facile. Chez les pros, il n’y a pas de cadeaux. Il va falloir qu’il comprenne que certains ne seront pas là pour l’aider, y compris dans sa propre équipe. C’est un monde de requins. Il faudra être fort dans la tête. Et surtout, il faut quelqu’un pour lui maintenir la tête hors de l’eau quand ce sera dur. Il peut suffire d’une seule personne, son entraîneur par exemple”, souligne François Journiaux, qui se veut toujours aussi sincère et direct avec Alan Boileau. “Je lui ai expliqué qu’il devait quelque chose à Jérôme Pineau et à l’équipe B&B Hôtels. J’ai été dur avec lui. Je lui ai même dit : « À la place de Pineau, je ne t’aurais pas pris. Tu n’as presque rien foutu depuis deux ans niveau résultats ». À l’usine, si le mec ne fait pas le taf, il dégage. S’il a été pris chez les pros, c’est avant-tout grâce à son numéro à Plougastel. On a vu tout son potentiel physique et mental ce jour-là. Mais c’est tout. Il doit prouver de quoi il est capable”.



 

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