Entre fin juillet et début août, Johan Meens a participé au WeKom du Mur de Huy, dont le principe était de réaliser le meilleur temps sur la mythique ascension de la Flèche Wallonne en l'enregistrant sur l'application Strava. A cette occasion, le coureur de 21 ans a réalisé le temps de 2'45" sur les 800 derniers mètres de la côte, soit à 19 secondes du record de Warren Barguil. "C'était la première fois que je montais le Mur. Je l'ai fait à bloc", indique-t-il. Est-ce que cette prestation a joué un rôle dans son transfert chez Wallonie-Bruxelles Development Team ? "Je ne pense pas. Je ne sais même pas s'ils sont au courant", reconnaît-il auprès de DirectVelo. Après avoir évolué plusieurs saisons au sein du Pesant Club Liégeois, Johan Meens intégrera donc le vivier de la structure de Christophe Brandt en 2021. Le tout après une saison 2020 satisfaisante à ses yeux. "Je suis très content parce qu'avec ce calendrier modifié, seulement deux épreuves convenaient à mes aptitudes de grimpeur à savoir l'Arden Challenge et la course de côte de Vresse-sur-Semois. J'ai heureusement bien roulé à l'Arden Challenge. Vu qu'il y avait peu de courses, les seuls résultats qu'on faisait valaient beaucoup. Je suis donc satisfait de ce que j'ai montré sur les quelques compétitions auxquelles j'ai participé", détaille le Liégeois.

UN CHANGEMENT NÉCESSAIRE

Malgré ce passage dans une structure plus importante, le Wallon sait qu'il lui reste encore du travail s'il veut intégrer le peloton des professionnels. "L'équipe ne m'a pas vraiment expliqué quel rôle j'aurai dans le groupe. On m'a juste dit que si je faisais une bonne saison alors je pourrais éventuellement participer à quelques courses avec l'équipe première. Le but est comme pour tout le monde de passer professionnel. Cependant, je n'ai actuellement pas le niveau et il faudra que je travaille encore beaucoup afin de passer à l'échelon supérieur", analyse le lauréat du classement des rushs de l'Arden Challenge 2020.

Cependant, il estime que ce changement de structure était d'une certaine manière obligatoire. "J'ai un peu le sentiment de passer dans une équipe certifiée et cela me donne de la confiance. Du coup, mes parents me laissent faire une année sabbatique durant laquelle je peux tout donner pour le cyclisme. Si j'étais resté dans la même équipe, j'aurais dû continuer à travailler beaucoup en dehors du cyclisme. Je n'aurais alors pas pu me consacrer entièrement à ma passion. Ce choix est très important pour moi", explique-t-il.

SE TESTER AU TOUR DU VAL D'AOSTE

Johan Meens entamera donc sa première saison dans une formation Continentale en tant qu'Espoir quatrième année. "L'objectif c'est de tout donner en 2021 et puis on verra. Cela met évidemment un peu de pression. L'équipe a par exemple conservé Marvin Tasset un an de plus après ses quatre années chez les Espoirs mais ce n'est pas mon but et je ne sais d'ailleurs même pas si les dirigeants m'accorderaient une telle faveur. Je ne me fais pas trop d'idées pour un éventuel contrat professionnel en 2022, je veux juste donner le meilleur de moi-même l'année prochaine."

Pour se faire, le Wallon voudra mettre à profit ses capacités de grimpeur. "J'aimerais être toujours plus fort dans les côtes ou même les cols si j'ai l'occasion de participer à des compétitions en montagne. Je voudrais également améliorer ma puissance au sprint et durant les contre-la-montre". En ce qui concerne son programme de 2021, Meens évoque surtout des épreuves avec un dénivelé important. "Les compétitions que je vise dépendent du programme de l'équipe mais j'aimerais me tester au Val d'Aoste par exemple. J'aime bien les montées longues, mais j'ai vu qu'un Mur de Huy pouvait finalement me convenir. Pour les courses auxquelles l'équipe est sûre de participer, ça serait bien de faire un Top 10 à la Flèche Ardennaise notamment", conclut-il.