Le Championnat de France Juniors de cyclo-cross n’aura pas lieu à Pontchâteau (Loire-Atlantique) le 10 janvier prochain. Au mieux, il sera décalé fin février sur un autre circuit. Au pire, il sera tout bonnement annulé. Un vrai casse-tête pour Olivia Onesti, qui voit une fois encore tous ses plans chamboulés. “Je ne sais vraiment plus quoi faire, à force. Il va falloir en discuter rapidement avec mon entraîneur. Je me pose beaucoup de questions, forcément”, concède auprès de DirectVelo celle qui n’a qu’une certitude à l’instant-T : elle sera présente dans la région espagnole de Valence, ce week-end, pour y disputer deux épreuves. Ensuite ? Tout est possible. Y compris le fait de mettre un terme à sa saison. “Disputer un Championnat de France fin février pose problème car je vais reprendre la saison de VTT juste après. Il sera difficile d’enchaîner”.

Cet enchaînement semble d’autant plus délicat pour la Junior 2e année qu’elle fait aussi du prochain Championnat du Monde un gros objectif. Il lui faudrait donc être en grande condition à la fois en janvier, en février, puis en mars pour le début de la saison de VTT, la discipline la plus importante à ses yeux. Difficile de trouver un moment pour couper dans ces conditions. “Peut-être que ça vaut moins la peine de se préparer pour un Championnat fin février. Je n’ai pas envie de mettre en péril ma saison de VTT. Je ne peux pas passer du cyclo-cross au VTT en un claquement de doigts. Ce n’est pas la même préparation, pas le même vélo…”. 

À L’HEURE DES CHOIX

La vice-Championne de France en titre, battue en janvier dernier par une Line Burquier qui souhaite pour sa part jouer le titre fin février, imagine trois scénarios : aller jusqu’à un éventuel Championnat de France fin février, mettre un terme à sa saison après le Championnat du Monde et faire donc l’impasse sur la course au maillot bleu-blanc-rouge, ou tout bonnement stopper sa saison de cyclo-cross à son retour d’Espagne, dès ce week-end, pour se concentrer sur la préparation de la prochaine saison de VTT. “Dans tous les cas, il va bien falloir que je coupe à un moment ou un autre. Et le programme change constamment. Ce serait vraiment terrible de continuer de travailler pour un Mondial ou un Championnat de France s'ils sont finalement annulés au dernier moment. Faire une croix sur le cyclo-cross me permettrait d’être fixée sur mon programme des trois prochains mois”. Un discours qui n’est pas sans rappeler celui de Romain Grégoire, tiraillé pour sa part entre le cross et la route (lire ici).

Alors que le Président de la Fédération Française de Cyclisme, Michel Callot, expliquait en début de semaine qu’un Championnat de France Juniors le 10 janvier, avec uniquement une poignée de coureurs de la liste du haut-niveau au départ “n’aurait pas été représentatif d’une catégorie d’âge où la hiérarchie est mouvante” (lire ici), il se pourrait bien que certaines et certains des meilleurs représentants tricolores de la discipline ne soient pas présents non plus fin février.