Un hiver sans cyclo-cross pour Romain Bardet

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Ce vendredi, la formation Sunweb a annoncé son changement de nom pour la saison prochaine. Romain Bardet, est l'une des recrues majeures, du désormais... Team DSM. "Après toutes ces années, j'avais besoin d'un nouveau souffle. C'était le bon moment pour le faire. Je quitte l'équipe AG2R La Mondiale en bons termes. Depuis 2018, c'est un peu compliqué pour moi sportivement. 2019 a été une saison difficile et 2020 ne restera pas dans les annales. J'ai toujours été attiré par la Sunweb, une équipe entièrement dédiée à la performance", explique-t-il à DirectVelo. Pour optimiser la performance, justement, le Team DSM se base sur un découpage en segments. "Une manière différente de travailler. La performance est divisée en domaines d'expertise et chacun est pris en main par des personnes en particulier. Cette division en petites parties nous prend beaucoup de temps. Il y a beaucoup de points annexes aux entraînements qui peuvent aider à nous améliorer". 

Le début de la saison 2021 est déjà perturbé par le coronavirus. En effet, la tournée en Océanie a été annulée et il n'y aura ainsi pas de Tour Down Under, de Race Torquay ni de Cadel Evans Road Race. Le Tropicale Amissa Bongo a été reportée. Par conséquent, la majorité des coureurs auront un hiver plus long pour arriver en forme sur les premières courses de la saison. Une préparation qui ne passera pas par le cyclo-cross non plus, à l'inverse de l'hiver dernier. "En 2019, j'avais adoré revenir dans les labourés. C'était un retour aux racines. C'était génial d'y être sans me prendre la tête. J'avais conclu la saison très tôt, au Tour de France. J'avais besoin d'une charge de travail en intensité pour ne pas arriver désynchronisé en 2020. Cette saison, le contexte est différent dans la mesure où j'ai pu terminer ma saison en octobre au Tour des Flandres. Je vais suivre le programme des entraîneurs du Team DSM. Nous aurons beaucoup plus de travail foncier avec moins d'intensité. J'avoue que cela aurait été un plaisir de refaire quelques cross en 2021, mais ce n'est pas possible", note-t-il alors qu'il n'y a pas eu le moindre cyclo-cross en France depuis fin octobre. L'an passé, il avait notamment pris la 6e place du Championnat Auvergne-Rhône-Alpes de la discipline (lire ici).

UNE AUTRE RÉPARTITION DES ENTRAÎNEMENTS

La gestion des entraînements sera différente de celle adoptée avec le directeur de la performance chez AG2R La Mondiale, Jean-Baptiste Quiclet. "Ce ne serait pas judicieux de repartir sur les bases des années précédentes. Nous allons travailler sur la répartition, avoir des entraînements moins costauds à certains moments, apprendre à mieux lever le pied et à davantage espacer les entraînements". Même s'il ne connaît pas son programme de course, l'Auvergnat fera du spécifique. "Je vais travailler l'hiver pour retrouver mes qualités intrinsèques, avec des objectifs plus ciblés et moins de compétitions". 

Une chose est sûre, il n'y aura pas encore de découverte de Paris-Roubaix en 2021. "J'ai savouré ma première au Tour des Flandres et j'aimerais faire mes débuts sur Paris-Roubaix. Mais je dois d'abord m'acclimater dans mon nouvel environnement, me fondre dans le collectif. Ce qui veut dire que je ne disputerai pas chaque course pour un objectif personnel, mais pour un résultat collectif". Ce qui pourrait être le cas lors des Ardennaises, notamment. "Je les ai manquées en 2020 et j'aimerais les refaire en 2021. Maintenant, le parcours de Liège-Bastogne-Liège a changé avec ce final plat où il est difficile d'arriver seul. Le final à Ans me convenait mieux. J'aurai des ambitions revues à la baisse. Avant, je me rendais sur les Ardennaises en fonction des Grands Tours mais maintenant, je vais élargir mon registre sur les Classiques l'année prochaine. Pour moi, en tant que coureur, mais aussi pour m'intégrer au collectif DSM". 

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