Tour de Luxembourg : « C’était vraiment dangereux »

Crédit photo Hugo BARTHELEMY / DirectVelo

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La deuxième étape du Skoda-Tour de Luxembourg a été neutralisée après 18 kilomètres, ce mercredi midi. Les coureurs du peloton ont en effet décidé de couper leur effort durant quelques minutes, la faute à une sécurité jugée insuffisante sur les routes de l’épreuve. “C’est un mouvement de grève. Une voiture aurait débarqué en plein milieu du premier rush, sachant que l’on avait déjà croisé un tracteur dans la première boucle. Les grosses équipes ont donc décidé que ça cesse. De notre côté, on s’est contenté d’écouter et de suivre le mouvement. On n’a pas ramené notre fraise. Je ne sais pas s’ils ont eu raison ou tort de faire ça mais on fait confiance aux grandes équipes pour prendre les bonnes décisions”, résume Frédéric Delcambre.

« CE N’EST PAS SÉRIEUX »

Le directeur sportif de la formation Natura4Ever-Roubaix Lille Métropole évoque la prise d’initiative des “grosses équipes”, et c’est notamment le cas de la Lotto-Soudal. “C’est une décision tout à fait compréhensible et un mouvement de protestation de l’ensemble du peloton. C’est typique sur cette course. Généralement, ils laissent la bande d’en face libre, les routes ne sont donc pas entièrement neutralisées, ce qui peut donner ce type de situations dangereuses”, analyse le technicien flamand Kurt Van de Wouwer. 

Même son de cloche du côté des formations WorldTour françaises. “Tout le monde a été assez solidaire et s’est mis d’accord. Ils n’avaient pas le choix car le risque d’accident était grand. Hier déjà, c’était un peu limite avec quelques voitures à contre-sens. J’ai eu un coureur lâché en fin de course, après qu’il a travaillé pour l’équipe (Ignatas Konovalovas, NDLR), et il s’est vite retrouvé dans la circulation alors qu’il n’était pas loin du peloton. Ce n’est pas sérieux”, résume Frédéric Guesdon, directeur sportif de la Groupama-FDJ, pour DirectVelo.

UNE COURSE NEUTRALISÉE JUSQU'À L'ENTRÉE SUR LE CIRCUIT FINAL

Nicolas Guillé, présent au volant de la voiture d’AG2R La Mondiale sur les routes luxembourgeoises, confirme également que les coureurs s’étaient “déjà plaints d’un manque de sécurité après la première étape. Il y avait des voitures dans tous les sens. Ce début de deuxième étape était dans la continuité de ce que l’on avait constaté hier (mardi) avec des véhicules en sens inverse de la course. C’était vraiment dangereux, alors on a décidé d’arrêter”.

Après une période de négociations et de doutes, tous sont finalement parvenus à se mettre d’accord pour rouler en convoi jusqu’à l’entrée du circuit final, à Syren, où la course pourra alors reprendre ses droits, avec une vigilance accrue quant à la sécurité des coureurs. Il restera alors 42,5 kilomètres de course. Pour rappel, l'Italien Diego Ulissi (UAE Team Emirates) est le porteur du maillot de leader après son succès lors de la première étape (voir classements). 

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