Paul Sauvage vit ses dernières semaines comme coureur cycliste amateur. Alors qu’il effectuera son jubilé fin octobre à l’occasion du Championnat Auvergne-Rhône-Alpes, le Rhodanien monte en puissance. Ce dimanche, il a pris la 5e place du Grand Prix du Faucigny (voir classement). “Je suis assez content. On a fait une belle course”, apprécie-t-il auprès de DirectVelo.

« CA S’EST FAIT À LA CUISSE»

Mais il nourrit quelques regrets. “Le problème d’un sprint, c’est que tu as toujours des regrets quand tu ne gagnes pas… Il y avait le vent de face. J’ai un peu trop hésité à lancer. C’est le regret que j’ai. Mais ça s’est fait « à la cuisse », relativise le coureur de Charvieu-Chavagneux IC. Les mecs qui arrivent devant moi sont des coureurs qui « pédalent ». J’étais un peu limite dans le dernier GPM. J'ai réussi à basculer mais j'ai laissé trop d’énergie pour le sprint. C’est dommage”.

Paul Sauvage se savait en forme. Excepté un week-end plus compliqué au Tour du Pays de Montbéliard, il se sent bien depuis le Championnat de France Amateurs. “J’étais confiant pour ce Grand Prix du Faucigny. J’avais envie de faire une belle course”. Son vœu est de monter en puissance jusqu’à la fin de la saison. “Pour le moment, ça se passe comme ça. C’est cool”.

« CE LUNDI, JE SERAI EN COURS »

Le coureur de 25 ans a donc décidé de tourner la page, après sept années en Elite. “Ça sera la fin de l’histoire, sourit-il. Je n’ai jamais été en adéquation avec les coureurs qui disent qu’ils arrêtent s’ils ne passent pas pro. Je lis souvent des interviews de mecs qui ne voient pas l'intérêt de faire du vélo en amateur. Moi, j’ai toujours fait du vélo pour le plaisir. Mais aujourd’hui, je suis plus motivé par l’après que par la suite de la saison. Il faut passer à autre chose”. Son objectif est de devenir directeur sportif. Il a ainsi commencé le DEJEPS (Diplôme d'État Jeunesse, Éducation Populaire et Sport) du côté de Poitiers (Vienne). “Ce lundi, je serai en cours… Ça fait toujours bizarre de dire ça”, plaisante-t-il.

Paul Sauvage semble avoir les jambes pour bien finir. Avec une victoire ? “Ça fait cinq ans que je me dis que je suis capable d’en gagner une belle, et je n’y arrive pas. C’est l’objectif mais je ne me prends pas la tête, promet-il. Nous avons une super équipe, on s’amuse bien et c’est tout ce qui compte”.