Léna Gérault est impressionnante de régularité depuis le début du Tour de l’Ardèche. En six jours de course, elle a figuré cinq fois dans le Top 20 de l’étape, dont une 10e place à Avignon. Ce mardi, elle a même pris la 12e place lors d’une arrivée difficile sur les hauteurs de Rochemaure (voir classements). Des performances qui ont pour conséquence de la placer aux portes du Top 10 du classement général avant la dernière journée de course. “Ce n’est pas mal. J’ai un peu loupé l’étape reine de vendredi car j’ai cassé mon dérailleur en haut du deuxième GPM. J’ai fait une grosse partie de la course toute seule ce jour-là. Mais sinon, ça s’est bien passé jusque-là, même si je suis bien fatiguée. Il est temps que ça se termine”, plaisantait-elle au départ de la 6e étape auprès de DirectVelo.

L’athlète de 25 ans, qui porte le maillot du Crédit Mutuel sur ce Tour de l’Ardèche, était venue sur cette épreuve sans objectifs précis, loin de là. “Je n’espérais rien du tout, je n’étais pas venue ici en tant que leader de l’équipe, même si on a perdu plusieurs filles au fil des étapes. Pour moi, c’est une préparation avant les grosses échéances de VTT. Le classement s’est beaucoup fait dans la deuxième étape et je suis bien placée, tant mieux”. Pour la Championne de France de VTT cross-country, la difficulté principale tient à l’enchaînement des jours de course. “C’est dur d’enchaîner. C’est mon premier « Grand Tour », aussi long. Jusque-là, j’avais fait cinq jours maximum (en République tchèque ou sur le Tour de Bretagne, NDLR). Mais il n’y a pas de pression alors ça se passe bien”.

Malgré ses belles performances, pas question de se consacrer plus sérieusement à la route pour Léna Gérault. “Je tiens vraiment à rester en VTT, je suis sûre de moi. Mais une course comme celle-là m’apporte du foncier, j’habitue mon corps à récupérer de l’enchaînement de gros efforts. Au mois d’octobre, il y aura deux manches de Coupe du Monde de VTT sur la même semaine alors c’est une bonne chose de travailler ici”.