Battu de peu sur son Championnat national le week-end dernier, Jonas Iversby Hvideberg a lavé l’affront au cran supérieur, sur le Championnat d’Europe de Plouay. Parti très loin de l’arrivée dans un contre, le Norvégien a finalement réglé ses deux derniers compagnons au sprint (voir classement). "Ce titre est vraiment important. J’étais déjà proche lors du Championnat National la semaine dernière. C’est bien de voir que les jambes sont toujours présentes. Le fait que je sois capable de gagner aujourd’hui (jeudi) est énorme. C’est mon premier gros résultat". Un succès qu’il a construit en se montrant offensif.

À une cinquantaine de kilomètres de l’arrivée, un groupe de 18 coureurs s’extirpe du peloton. "J’étais avec un coéquipier (Idar Andersen). Puis le groupe s’est scindé, les autres équipes travaillaient dur mais nous sommes restés patients". L’écart ne décolle jamais vraiment, mais Jonas Hvideberg se contente de la minute laissée par le peloton. "Dans le final, nous n’étions plus que cinq, puis trois. J’avais une bonne chance au sprint", note-t-il. Le paquet a beau revenir sur les talons du trio de tête, l’avance est suffisante pour se jouer la gagne. "J’ai attendu le plus possible, il y avait vent de face". Une tactique payante puisqu’il lève finalement les bras sous la forte pluie bretonne.

« DIFFICILE DE SE MONTRER »

Avec un très gros plateau espoirs au départ, Jonas Hvideberg n’était pas le coureur le plus attendu. Aussi parce qu’il porte le même maillot qu’Andreas Leknessund, champion d’Europe du chrono et parmi les meilleurs espoirs mondiaux. "C’est un rêve de courir avec ces gars, sourit le vainqueur du jour. Andreas et Soren (Waerenskjold) étaient peut-être plus surveillés. Mais nous, nous savions qu’on était trois ou quatre à pouvoir gagner". Troisième du dernier Paris-Tours espoirs, il terminera normalement sa dernière année espoirs la saison prochaine, avec Uno-X Pro Cycling Team.

Au sprint, Jonas Iversby Hvideberg devance finalement Anthon Charmig. Logique, explique le Danois. "Nous n’avions pas de sprinteurs dans l’équipe, nous étions obligés d’être offensifs". Une tactique réussie pour les rouge et blanc, qui avaient placé trois coureurs dans le groupe de 18. "Nous avons rendu la course difficile. Le final se joue à trois, c’était juste. Je savais que Jonas était plus rapide que moi. Je suis ravi d’être venu décrocher la médaille que nous cherchions". Dans une année où il est "difficile de se montrer" selon le médaillé d'argent, Anthon Charmig, Jonas Iversby Hvideberg, mais aussi le médaillé de bronze, Vojtech Repa, ont réussi leur coup.