Après la deuxième place d’Arnaud Démare au Championnat d'Europe de Plouay (voir classement), l’Équipe de France est loin de faire la grimace. Son sélectionneur, Thomas Voeckler salue le travail de ses coureurs. "Il n’y a pas de sentiment dominant. Il y a plutôt la satisfaction du travail accompli pour les gars. Chacun a été à la hauteur de son rôle, défini la veille". Avec en chefs de file, Benoît Cosnefroy, qui a "réussi à suivre Van der Poel dans les moments les plus importants", et Arnaud Démare qui a "répondu présent".

Satisfaction également du côté des équipiers, comme Cyril Gautier, qui a tenté sa chance. "J’ai essayé d’y aller à plusieurs reprises. J’étais présent, j’ai roulé, je ne pouvais pas faire mieux. On a fait le maximum", analyse-t-il à chaud. "Les équipiers d’Arnaud (Démare) ont été présents avec lui jusqu’au bout", reconnaît Thomas Voeckler. Les Bleus ont finalement été battus par plus fort. "Il n’y a aucun regret, un peu de déception certes, mais il faut être bon joueur", conclut le sélectionneur.

« UN SPRINT DIFFICILE À PLOUAY »

Tombés face au train infernal des Italiens, les Français manquaient de force de frappe. "On n’avait pas leur train, note le sélectionneur. Même si je crois qu’Arnaud était idéalement placé". Les Italiens ont ainsi logiquement décroché le maillot étoilé. "Ils n’ont pas volé leur victoire, ils ont été présents toute la journée. Et ils étaient encore là dans le final pour lancer leur sprinteur". Anthony Roux regrette également leur omnipréscence. "S’il avait été esseulé, ça aurait été plus compliqué pour lui. Plouay est toujours un sprint difficile avec la cuvette et l’aspiration".

À domicile, "ce n’était pas évident, il y avait la pression", note Thomas Voeckler. En plus de la fatigue de la veille pour ceux qui avaient couru la Bretagne Classic. "Mais ils étaient là, relève-t-il. Le comportement a été exemplaire, le résultat est satisfaisant". Si Arnaud Démare avait rapidement compris qu’il avait pris la deuxième place, le staff des Bleus a dû attendre la photo finish. "On a serré les fesses", sourit le 4^e du Tour de France 2011. Mais l’équipe de France peut respirer, Plouay lui a bien réussi.