Florian Sénéchal : « Je me suis fait surprendre »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Déjà très en vue sur le Championnat de France, où il a fait exploser ce qu'il restait du peloton, Florian Sénéchal a remis ça ce mardi, sur la Bretagne Classic. "Ça reste deux belles journées, dimanche on n’a pas fait d’erreur avec Julian (Alaphilippe). On a fait la sélection à nous deux", rappelle l’intéressé. Cette fois, le sociétaire de la Deceuninck-Quick Step a été récompensé par une 3e place (voir classement). "J’ai tenté dans la bosse, à trois kilomètres de l’arrivée, pour faire la sélection. Je n’ai pas trop de regrets à avoir. J’étais à fond, je ne pouvais pas aller plus vite".

Pourtant, Florian Sénéchal est "passé près d’une grande victoire". La faute à ce qu’il qualifie d’erreur au moment d’aborder le sprint. "Je me suis fait surprendre au sprint. Mezgec lance derrière moi, il arrive lancé. J’ai eu un temps mort pour analyser la situation et j’ai lancé deux secondes après Mezgec et Matthews. Donc je suis un peu déçu là-dessus". En amont du sprint, le Nordiste ne s’est pas non plus aperçu qu’il avait fait le trou avec Nils Eekhoff (Team Sunweb). "J’ai cru avoir vu qu’on avait fait un petit trou aux 300-400 mètres. Mais j’ai été surpris, je n’ai pas assez regardé derrière moi, j’étais vraiment concentré sur mon sprint".

« PROFITER QUE LES AUTRES SE FATIGUENT »

Troisième à l’arrivée, derrière deux noms habituels des sprints massifs, Florian Sénéchal préfère voir le verre à moitié plein. "C’est encourageant. Ça va me sourire un jour ou l'autre, j'en suis sûr. L'équipe me laisse plus de chances. Il faut continuer sur ce rythme sans trop en faire". Absent des Grands Tours cette année, l’ancien vainqueur du Samyn n’a d’yeux que pour les Classiques. "Je vais à Overijse et à la Brussels Classic, avant de faire une coupure". Ensuite le coureur de 27 ans abordera ses gros objectifs de la saison. "J’irai me préparer sur les routes de Paris-Roubaix et du Ronde, en septembre".

Décidé à manger du pavé, Florian Sénéchal va pouvoir recharger les batteries d’ici la semaine prochaine. "Je vais profiter du fait que les autres se fatiguent sur le Tour, sourit-il. J’enchaînerai avec le BinckBank Tour et le Tour de Slovaquie pour que la forme soit optimale en octobre". Le Vélodrome de Roubaix habite son esprit. "C’est loin sans être loin, j’y pense tous les jours. Je n’ai que les Classiques auxquelles penser. Cette fois, j’espère pouvoir jouer la gagne". Car s’il n’a pas réussi à lever les bras ce mardi, Florian Sénéchal admet que "c’est en faisant des erreurs qu’on apprend". Et ce sont les pavés qui feront office d’examen.

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