L’Avenir d’Aloïs Charrin passe par la montagne

Crédit photo DR

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Aloïs Charrin a enchaîné les cols ces dernières semaines et ce n’est pas pour lui déplaire. “Je retrouve la forme petit à petit. Avec le centre, on a l’habitude de travailler sur de grosses bases de foncier. On ne travaille pas sur de grosses intensités ou des efforts violents mais on a fait de la qualité. On a fait la route des grandes Alpes, avec beaucoup de dénivelé, histoire de prendre le coup de pédale de la montagne”, explique pour DirectVelo le sociétaire du Chambéry CF. “Au début du déconfinement, je grimpais déjà quelques cols, mais sans plus, par chez moi dans le Vercors. Mais là, en stage, ça n’avait rien à voir ! On a monté le Galibier, l'Izoard, la Bonette… On s’est fait mal à la gueule ! Mais ça permet de passer un bon cap avant même de reprendre la compétition, c’est bien. On a fait entre 5h30 et 6h30 de vélo chaque jour pendant quatre sorties, ça fait du bien”.

Le voilà désormais quasiment prêt pour retrouver la compétition dans le sud de la France, aux Grands Prix de Bras et de Puyloubier. “Le plus gros est fait. Il reste juste à ajouter un peu de PMA, mais ça va revenir avec les premières courses. Je ne m’en fais pas trop pour le manque de rythme”. À l’horizon, le garçon aperçoit les cols du prochain Tour de l’Avenir, épreuve à laquelle il prendra très certainement part au mois d’août avec la sélection d'Auvergne-Rhône-Alpes. “C’est dur de dire ce que je peux en espérer, même si j’ai déjà couru en Classe 2. C’est la plus grosse course des rangs Espoirs. Ce sera une découverte mais si des résultats sont possibles, je ne vais pas me gêner. Je suis avant tout un compétiteur”.

« JE CROIS QUE ÇA VA FAIRE “BIM BAM BOUM” »

Déterminé, le coureur de 19 ans a tout de même conscience qu’il devrait être limité en montagne face aux coureurs les plus affutés du peloton. “J’ai des choses à prouver dans les cols car je n’ai pas encore de vraies références dans ce domaine. Cela dit, je ne suis pas un pur grimpeur et je ne le serai jamais avec mon gabarit. Je reste assez lourd, mais peut-être que certaines choses sont possibles malgré tout”. Ainsi, Aloïs Charrin se donne deux ans pour progresser en montagne. “Je crois que j’ai les moyens de me débrouiller en montagne, à terme. Peut-être pas dans les plus longs cols alpins, mais à l’Isard ou sur un Tour de Lombardie par exemple”, souligne celui qui a terminé 15e de la Classique lombarde l’an passé chez les Espoirs.

Mais pas question de se focaliser uniquement sur la montagne pour autant. “Je pense aussi aux belles Élites de fin de saison. Ce sont deux types de course très différents. Sur les courses d'un jour, je crois que ça va faire « bim bam boum » dans tous les sens, et ça va être tendu !”.

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