Victor Guernalec, 1930 kilomètres et une victoire

Crédit photo Cassandra Donne

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Pour son retour à la compétition, Victor Guernalec a connu la victoire, sur le contre-la-montre de Plouigneau (voir le classement). "Je ne m’attendais pas à gagner, lance-t-il. Lundi dernier, j’ai reçu mon vélo de chrono avec Arkéa, je n’ai fait que trois ou quatre sorties avec pour m’habituer à la position". C'est donc une double surprise au vu de l’adversité sur l’épreuve. "Il y a du beau monde derrière. Par exemple Eddy Le Huitouze, l’un des meilleurs juniors français en chrono, voire l’un des meilleurs mondiaux, l’encense-t-il. Je ne m’attendais pas à être en super condition, ça montre le bon boulot pendant le confinement".

Cette incertitude était liée aussi à un périple original. Avec Jade Wiel, le coureur de Côtes d’Armor-Marie Morin-Véranda Rideau a fait un mini Tour de France, qui l’a mené à Châteaulin le premier week-end de juillet. "J’ai fait une semaine plus light depuis mon retour, mais sans couper complètement puisque je devais m’habituer à mon nouveau vélo". De plus, son organisme aurait pu subir les conséquences d’un arrêt brutal après avoir parcouru 1930 kilomètres en 20 jours. "J’ai fait une sortie de 155 kilomètres avec Côtes d’Armor en stage, c’était bien de retrouver les collègues, se réjouit-il. Mais là je m’autorise deux jours de coupure avant de retourner avec l’équipe en stage".

FORCE ET RÉCUPÉRATION

Partis de Mimet (Bouches-du-Rhône), les deux cyclotouristes ont donc rejoint la côte Atlantique à Capbreton, avant de longer celle-ci jusqu’à la pointe du Raz. "Avec 50 kilos à porter en plus, note Victor Guernalec. Après les sorties il fallait aussi faire de la marche et différents travaux comme monter la tente, en plus de la visite des lieux qu’on traversait". Après 20 jours d’un tel rythme, le coureur de 20 ans reconnaît des bienfaits pour la suite. "Le corps s’est mis en mode course à étapes. Il fallait emmener les carrioles donc dans les bosses il fallait mettre beaucoup de force". L’ancien 2e de la Ronde des Vallées pourrait même renouveler l’expérience "si les conditions sont réunies... et plutôt avec un gravel".

Après avoir bravé le poids, les kilomètres et le vent important sur le parcours, Victor Guernalec a quelques semaines pour souffler avant les courses. "En roulant autant, j’ai l’impression que le corps s’est habitué". Une habitude qu’il aura à cœur de conserver. "Collectivement on veut faire aussi bien qu’en début de saison". Sur le plan personnel, les projections sont limitées pour le coureur de la formation costarmoricaine. "On va essayer de lever les bras. On verra si je suis dans la sélection pour les France, mais je n’aime pas me fixer d’objectifs sur des parcours aussi aléatoires, de peur de me rater totalement". On devrait cependant retrouver Victor Guernalec sur l’Agglo Tour et le Championnat de France de l’Avenir.

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