Antoine Prunet : « Plus d'attentes envers moi »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Retour gagnant pour Antoine Prunet. Le sociétaire du CR4C Roanne s'est imposé, samedi dernier, lors de la confrontation Chrono d'Azay-sur-Cher (voir classement). "C'était plus histoire de remettre en route que de vraiment faire une compétition. J'étais tout de même un peu excité de remettre un dossard. Je voulais au moins participer à un ou deux chronos avant la reprise. C'était à trois heures de chez moi. Je suis super content d'avoir gagné. Je n'y allais pas forcément pour ça, je voulais juste me donner à fond", confie-t-il à DirectVelo.

« ON NE SUBIT PAS LE RYTHME DES AUTRES »

Le coureur de 20 ans s'est rassuré sur sa condition. "J'étais un peu dans le doute avant d'y aller, je n'avais pas couru depuis le Circuit des 4 Cantons (7 mars, NDLR). Je pense avoir été assez sérieux sans me prendre trop la tête. La résultat le confirme même si je n'ai pas une grosse avance". Contrairement à beaucoup de coureurs, il n'a pas utilisé les plateformes de courses virtuelles pendant le confinement. "Je faisais du home-trainer un jour deux. Le reste du temps, je courais à pied". Depuis le déconfinement, il roule pour le plaisir. "Je ne m'entraîne pas en suivant un plan. Je peux monter une bosse à fond ou tranquillement tout à gauche".

L'Espoir 3 a toujours apprécié l'effort solitaire. "Quand j'étais Cadet, j'avais pu suivre Rémi Cavagna avec le comité d'Auvergne au Championnat de France. Ça donne envie. Je roule une fois par semaine sur mon vélo de chrono pour la position". Deux de ses meilleures performances lors de ses deux premières années Espoirs ont justement été réalisées contre-la-montre. Il a terminé 4e du Chrono Châtelleraudais en 2019 et du Chrono de Touraine-Tauxigny en 2018. "C'est plus court, on ne subit pas le rythme des autres. Sur les épreuves en ligne, au bout de trois heures, j'avais du mal. J'arrivais en bout de course", reconnaît-il.

« UN PEU PLUS MA CHANCE »

Le Cantalien est resté fidèle au CR4C Roanne l'hiver dernier. "En fin de saison dernière, le président (Jacques Dumortier, NDLR) m'a expliqué son projet, il voulait donner la priorité aux jeunes. En 2018 et 2019, l'équipe était très forte, j'adorais aider et faire le travail. Cette année, j'ai un peu plus ma chance. J'ai l'occasion d'être plus souvent devant, c'est ce qui m'a motivé à rester. Je sens vraiment que Damien Fabre (le directeur sportif, NDLR) et le président ont plus d'attentes envers moi", explique celui qui a fini son DUT Mesures Physiques à Saint-Étienne, pas loin de Roanne. "Je voulais aussi rester à proximité. J'ai fait le choix qui me semblait le meilleur".

En début de saison, l'Aurillacois visait justement le Grand Prix de Saint-Etienne Loire. "Je voulais bien m'appliquer et faire un beau week-end avec Annemasse-Bellegarde le lendemain. J'aurais voulu prendre une échappée". Le Poinçonnet-Limoges, la Boucle de l'Artois, la Ronde de l'Isard et le Tour Nivernais Morvan faisaient également partie de ses objectifs avant que tout ne soit arrêté. Pour la fin de saison, la Coupe de France N2 sera son fil rouge. "On veut conserver la tête du classement avec le club. Contrairement aux N3, on a eu la chance que les manches soient décalées. On veut bien marcher en août sur l'enchainement Chrono 47-Grand Prix Christian Fenioux". Du 24 au 26 juillet, son équipe sera réunie à Roanne pour préparer le chrono par équipes. Par la suite, la dernière manche de la Coupe de France, le Tour de Rhuys, tombe en même temps que la Ronde de l'Isard et une incertitude plane quant à leur participation à l'épreuve Espoirs. Enfin, il compte envoyer sa candidature pour retourner au Chrono des Nations qu'il a disputé l'an passé.

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