540 kilomètres en deux jours pour Shara Marche

Crédit photo Thomas Maheux

Crédit photo Thomas Maheux

Shara Marche (Gillow) ne risque pas d’oublier son “Tour du Doubs” de si tôt. Le week-end dernier, l’Australienne - accompagnée d’une dizaine de coureurs parmi lesquels Émilien Viennet ou Geoffrey Soupe - a parcouru près de 550 kilomètres en deux jours. 300, tout pile, le premier jour, puis 241 le lendemain. “C'était assez incroyable et marrant à la fois. Faire une sortie de 300 bornes, c'était une drôle d'expérience pour moi. D'habitude, après 160 kilomètres, je n'ai plus rien dans les jambes, alors je me demandais comment j'allais faire”, sourit la sociétaire de la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope auprès de DirectVelo. Au-delà de l’aspect purement ludique de ces deux jours très intenses, Shara Marche a également dû aller puiser dans ses réserves. “C'est dans des moments comme ceux-là que l'on réalise à quel point le mental joue une part importante en sport et plus particulièrement en cyclisme. Le plus dur, c'était d'avoir à enchaîner avec une deuxième sortie presque aussi longue le lendemain, avec 245 bornes au programme. Je suis super contente de l'avoir fait, d'autant que j'ai partagé une partie de ce challenge avec mon mari, Nicolas”, précise-t-elle.

Entre les deux journées de vélo avec départ et arrivée finale à Besançon, le petit groupe a passé une nuit dans un gîte à Villers-le-Lac, à la frontière franco-suisse. “C’était top. J’ai découvert certaines routes que je ne connaissais pas”.

LE CHAMPIONNAT DU MONDE RESTE PRIORITAIRE

L’athlète de 32 ans attend désormais de pouvoir retrouver la compétition cet été. “Depuis que je me suis pleinement impliquée dans le cyclisme et que j'en ai fait mon métier, en 2012, je n'ai jamais connu une telle période sans compétition, surtout à cette période de l'année. C'est étrange de rester coincée comme ça. Mais bon, il faut vivre avec cette situation. C'est l'occasion de se lancer de nouveaux défis, différents de ce que j'ai connu jusqu'à présent”. Dans de telles conditions, est-il possible de se fixer des objectifs précis ou faudra-t-il plus que jamais aborder les courses les unes après les autres sans trop se soucier du lendemain ? “Ce sera plutôt course par course, j’imagine. Ce n'est pas évident de savoir après quoi courir en fin d'année, mais je ferai sûrement du Championnat du Monde un grand objectif, comme certainement la plupart des filles du peloton. C'est toujours spécial de représenter son pays. C'est donc en tête de liste, avec les Jeux Olympiques qui sont repoussés d'un an mais que je garde à l'esprit”, répond l’ancienne lauréate d’étape sur le Tour d’Italie 2011.

En ce qui concerne le plus long terme, Shara Marche ne sait pas encore de quoi son avenir sera fait. Alors que la quasi-totalité des filles de la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope ont renouvelé leur contrat pour l’an prochain, le cas de l’ancienne sociétaire d’Orica-AIS et de la Rabobank-Liv reste en suspend. “Je ne suis sûre de rien pour le moment. J'ai été dans l'équipe pendant quatre ans. Il faut voir…”

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