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Tour du Pays de Montbéliard : « Jusqu'ici tout va bien »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

À l’origine planifiée comme finale de la Coupe de France N1, le Tour du Pays de Montbéliard Agglomération marquera finalement le coup d’envoi de la compétition. Sylvain Chalot, président du CC Étupes et organisateur de l’épreuve, est en plein travail, à moins de trois mois de la course, pour en assurer sa tenue malgré la crise sanitaire. L’impact de la pandémie et des mesures de sécurité, l’organisation, et la capacité d’adaptation d’ici fin août ; le Franc-Comtois fait le point avec DirectVelo.

DirectVelo : Où en est le club quant à l'organisation du Tour du Pays de Montbéliard Agglomération ?
Sylvain Chalot : Pour l'instant, on a tout continué comme si on pouvait l'organiser. La préfecture n’a donné aucune interdiction, il n’y a pas de partenaires qui nous ont abandonnés. Ce qui est compliqué, c'est l'interdiction des regroupements pour les réunions, mais on s'adapte, on fait par visioconférence. Il n’y a aucun changement pour nous, sur la manière de tenir la course sur les trois étapes, on travaille tous les jours. Des communes veulent même animer sur le long du circuit. On sera en même temps que le Tour, ça crée un intérêt supplémentaire car il y aura peu de courses cette saison. Le Pays de Montbéliard Agglomération, notre principal partenaire, nous donne tout le soutien nécessaire. Toutes les sommes étaient engagées avant la crise, donc on a cette chance que tout était déjà prévu.

Le parcours est exigeant (voir ici)...
Il y aura un chrono individuel le vendredi soir, sur huit kilomètres. C’est quasiment tout en bosse. Les coureurs pourront s'en donner a cœur joie dès le lever de rideau, même s'il n'y a pas un fort pourcentage. Pour les étapes en ligne, on a fait le plus vallonné possible, avec un minimum de plat. Comme l'idée était de postuler à la Coupe de France, et qu’il n’y a que quatre manches, on s'est positionné sur "l'épreuve montagne". Et puis, c'est le profil de nos coureurs (rires). On avait aussi le souhait de passer d’une course d'un jour à une course par étapes autour du "Pays". On devait avoir la finale, on aura la première manche, tout le monde va attendre ce coup d'envoi.

« TOUT LE MONDE FAIT UN EFFORT »

As-tu déjà l'assurance de réunir tous les bénévoles nécessaires ?
On arrive même à retrouver d'autres bénévoles, en intégrant les petits clubs de vélo autour de chez nous. Il y a beaucoup de petits sponsors sur une course comme ça, j'ai un peu plus peur de perdre ceux là. On va demander aux clubs autour de chez nous de nous aider et prendre un peu moins de signaleurs payés. Certains ont déjà dit oui, d'autres attendent encore un peu pour répondre. La crise ne devrait pas trop nous embêter, ni les mesures de sécurité. Les équipes seront placées dans les hôtels ensemble. Pour que tout le monde soit en sécurité et pour respecter les règles. Niveau course, je pense qu'il n’y aura aucun souci. Dans des conditions quasiment similaires. Et avec la règle des 5000 personnes, on devrait être tranquille. 

La crise t’a-t-elle déjà forcé à revoir ta copie ?
On essaye d'économiser sur cette main d'œuvre qu'on paye, pour réduire leur nombre et les remplacer par des bénévoles, mais c'est la seule chose qu'on a limitée en budget. Pour l'instant, les hôtels ont fait un effort pour réduire les coûts, l'assistance aussi, tout le monde fait un effort. Sans réduire la sécurité. Le budget sera quasiment le même, l'organisation aussi, mais en limitant peut-être le prix. Car on risque de perdre quelques petits partenaires privés, comme des commerçants ou restaurants. Ça sera compliqué pour eux évidemment, on va les laisser tranquille. L'agglomération prépare le teaser vidéo et ne lâche rien niveau communication. Et tout le monde est content car il ne s'est pas passé grand-chose depuis un moment. 

« PEUT-ÊTRE QU’ON PEUT ADAPTER »

Es-tu inquiet par la situation actuelle, à moins de trois mois de l'épreuve ?
La plus grosse inquiétude c'est qu'on reparte en confinement, et se dire que tout ça est perdu. Et encore, je me dis que ça serait partie remise. L'autre inquiétude, c'est que tout le monde soit privé de tout. Finalement, ça s’organise quand même assez facilement. Et à force on commence à être rodé. Pour les réunions ce sera moins facile, on en avait prévu des grosses. Mais on va y arriver, on a juin/juillet pour organiser pleinement, et avec rien d'autre à faire, donc ce sera notre seule préoccupation. On part pour faire la course, pas pour se dire que c’est fichu. Au pire, ça servira pour l'année prochaine.

As-tu déjà pensé à modifier l’épreuve pour suivre d'éventuelles mesures ?
C'est une chose qu'on avait envisagée, si au dernier moment on a la préfecture qui nous interdit quelque chose. Peut-être qu'on pourrait s'adapter. Pourquoi pas le chrono sur un circuit plus long, et pas qu'avec de la montée. S’il faut faire sur une seule étape, ça peut être une solution. On pourrait se dire qu’on ne fait que le dimanche, sur un circuit. Ça ne nous pose aucun souci. On serait déjà contents d'organiser.

Es-tu en contact avec les autorités ?
On est en relation directe avec la préfecture et la sous-préfecture pour les infos. La FFC peut dire "on court début août", mais si la préfecture dit non, il n’y a pas de course. Ils ne savent pas non plus quelles mesures de sécurité il faudra mettre en place. Quels hôtels, combien d'équipes, manger ensemble ou pas, course en peloton autorisée ou pas, 100 ou 150 personnes, etc. Sur le programme tel qu'il est établi aujourd'hui, il n’y a pas de problème, mais il faut attendre les consignes d'État. On sera fixé mi-juin. On s’organise pour courir, on a un nouveau partenaire qui veut nous faire des maillots distinctifs, on a acheté les plaques de cadre, les maires commencent à organiser des choses autour de la course… ça se met en place. Jusqu'ici, tout va bien.

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