Morgan Kneisky : « Mes blessures me servent d'expérience »

Crédit photo Julie Desanlis - DirectVelo

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Rouler chez soi sur les rouleaux, Morgan Kneisky n'a pas attendu le confinement pour s'y faire. "C'est une situation que j'ai déjà connue ces dernières années avec une blessure par an : ma fracture du pouce il y a deux ans puis ma fracture des côtes. J'étais déjà obligé de m'entraîner sur home-trainer", rappelle-t-il à DirectVelo.

TROP DE HOME-TRAINER BOUFFE DU JUS

Sa première expérience avec la main plâtrée lui a même servi de leçon. "Il y a deux ans, j'ai voulu faire des compétitions virtuelles. J'avais enchaîné les courses et à la reprise sur la route, j'étais cuit. J'avais bouffé du jus. C'est comme enchaîner des contre-la-montre d'une heure et demi, on dépense beaucoup d'énergie. Il faut le faire intelligemment", indique-t-il. Alors depuis le début du confinement, le coureur de 32 ans est raisonnable et s'est contenté d'une seule compétition en ligne.

Le début du confinement est arrivé au moment où le sociétaire de la Groupama-FDJ Continental avait besoin de souffler. "J'ai fait la saison des 6 Jours à bloc cet hiver pour travailler l'Américaine. J'étais au top en février mais j'avais besoin de couper à partir du mois de mars", concède-t-il.

Le triple Champion du Monde de l'Américaine n'a pas été sélectionné pour le Championnat du Monde de Berlin et a vu son rêve de Jeux olympiques s'éloigner. Mais le report d'un an des JO de Tokyo a rebattu les cartes. "Tout est possible, on ne peut pas sélectionner un coureur un an à l'avance. La sélection est relancée", affirme-t-il.

UNE SAISON PLEINE DE 6 JOURS POUR TOKYO

Son avenir peut donc prendre un nouveau visage. "Mon contrat avec la Groupama-FDJ devait se terminer cet été avec les Jeux. Pour le moment, nous n'avons pas encore discuté de la suite", précise-t-il.

Pour tenter de gagner son billet pour Tokyo pour disputer l'Américaine, le Bisontin mise encore sur les 6 Jours. "Mais c'est encore trop tôt. En année normale, les engagements se discutent l'été. Avec la crise, les organisateurs sont eux aussi dans le flou, prévient-il. J'avais prévu de faire une saison pleine car le meilleur moyen d'être performant à l'Américaine, c'est de courir des Américaines".

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