Constat mitigé du côté du Team Ineos après l’arrivée de la 3e étape du Tour de la Provence. Alors que le collectif britannique pouvait miser sur deux cartes maîtresses pour tenter de renverser le classement général sur les pentes du Mont Ventoux, Eddie Dunbar et Pavel Sivakov ont finalement tous deux été largement dominés par Nairo Quintana. L’addition est d’ailleurs salée à l’arrivée, l’Irlandais étant repoussé à plus de deux minutes, le Russe à 4’30” (voir classement). “Franchement, ça ne s’est pas bien passé du tout. Je suis allé un peu trop vite au début de la montée en essayant de suivre Quintana puis ensuite, j’ai complètement craqué. J’ai vraiment été nul. J’étais pourri”, soufflait Pavel Sivakov auprès de DirectVelo après l’arrivée. “J’espérais beaucoup de cette étape mais je me rends compte de plus en plus que j’ai du mal sur les étapes qui se résument à une course de côte, avec un seul col sur la fin. Ça ne me convient pas du tout et il va falloir que je travaille ce type de profils à l’entraînement. Je préfère quand il y a plusieurs cols ou les gros chantiers comme hier (vendredi), avec 5000 mètres de dénivelé et que ça se joue sur la fatigue. Mais sur les watts par kilo comme ici, je ne suis pas vraiment super. Heureusement qu’Eddie a fait une meilleur montée que moi”. 

« IL Y A AURA D’AUTRES OCCASIONS »

Son coéquipier, justement, a mieux limité la casse jusqu’au Chalet-Reynard en terminant à la 5e place. L’Irlandais se montrait relativement satisfait quelques instants après avoir coupé la ligne. “C’était pas mal. Quintana a vraiment fait un sacré numéro et nous a tous mis sur place. Derrière, il fallait gérer à notre propre rythme. Clairement, il y a une différence de condition physique entre certains coureurs à cette période de l’année. Je suis quand même content. J’ai terminé fort sur le derniers kilomètres d’ascension, ce qui est toujours bon signe. C’était une bonne journée. Enfin, ce n’est pas si mauvais…”, synthétise celui qui se retrouve 6e du classement général avant l’ultime journée. “Il faut retenir le positif, ce n’est que le début de saison. On a essayé et ça n’a pas marché cette fois mais il y aura d’autres occasions”. Surtout, le grimpeur de 23 ans tient à souligner la performance du vainqueur du jour. “Il a fait fort. Je n’étais pas surpris que Quintana attaque si tôt. Je dirais même que c’était pratiquement une évidence car il fait souvent ça. Il aime partir de loin pour se tester et il avait raison de le faire”.