Fabio Van Den Bossche : « Remplaçant ? Pas un problème »

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

Au Challenge de Majorque, Fabio Van Den Bossche a disputé ses premières courses professionelles. Le coureur de 19 ans tire un bon bilan des trois jours de course qu'il a disputés. "J'étais stressé. C'est normal quand tu te retrouves au milieu des grands noms comme Alejandro Valverde. Mais cela s'est passé mieux que prévu", analyse-t-il pour DirectVelo. Le néo-pro de Sport Vlaanderen-Baloise se préparait pour la même occasion pour le Championnat du Monde sur piste à Berlin (26 février-1er mars) où il devrait être remplaçant pour l'Omnium et l'Américaine. Il exprime ses attentes à DirectVelo.

DirectVelo : Racontes-nous cette première course professionnelle...
Fabio Van den Bossche : Le premier jour, je suis resté longtemps à côté d'Amaury Capiot pour le placer. Le deuxième jour, j'ai tenu le coup pendant sept kilomètres dans l'ascension de Puig Major. Cela aurait été étonnant de basculer au sommet avec les meilleurs. Le troisième jour, je ne roulais pas. Le quatrième jour devait me convenir avec une bosse avant le final plat. Malheureusement, je suis pris dans une chute à trois kilomètres avant le pied. Ma course était finie. J'ai fait les kilomètres pour ma préparation et je suis rentré à l'hôtel.

Le premier jour, tu as donc servi de poisson-pilote. Un rôle pour l'avenir ?
Je ne sais pas. Cela dépend du parcours et du plateau. Si je peux aider un gars à faire un résultat, je le ferai. Ce n'est pas moi le leader.  J'ai 19 ans. Je dois découvrir ce qui me convient. Le fait de survivre longtemps dans le Puig Major montre que je sais passer un col. C'est un premier enseignement. Peut-être que des courses où il y a une sélection par l'arrière sont des rendez-vous à cocher à l'avenir car je ne pense pas être assez épais pour un sprint de purs spécialistes.

Au Championnat du Monde à Berlin, Kenny De Ketele et Robbe Ghys semblent être des certitudes pour l'Américaine, Lindsay De Vylder devrait disputer l'Omnium. Tu iras comme remplaçant ?
Je m'y prépare. Je dois être en condition car cela me servira pour la route. Ce n'est pas un problème. Les meilleurs seront alignés, mais je me tiens prêt à entrer en scène si besoin.

OSER UN BRAQUET PLUS GROS EN POURSUITE PAR EQUIPES

En revanche, l'équipe de poursuite n'y sera pas. Une déception pour toi ?
C'est un double sentiment. Durant cette campagne de qualification, nous avons progressé. Cela donne une certaine satisfaction. Malheureusement, nous n'allions pas assez vite comparé aux autres. Il n'y a que huit places qualificatives. Tout doit être parfait à 200% pour pouvoir passer. J'espère qu'on pourra y arriver en 2024.

Tu te vois donc encore sur la piste en 2024 ?
Oui, absolument, je veux concilier les deux disciplines. Même si je prends énormément de plaisir sur la route, je tiens à continuer. Le but sera de trouver le bon équilibre. De plus, j'ai également des ambitions sur des disciplines individuelles. Ce n'est pas comme Sasha Weemaes qui n'avait que la poursuite individuelle. La Madison est quelque chose qui m'intéresse pour l'avenir.

Que faut-il mettre en place pour voir l'équipe de Belgique présente à Paris en 2024 en poursuite par équipes?
Une fois les Championnats du Monde terminés, nous devons directement nous concentrer sur cet objectif et multiplier les tests jusqu'en 2022. Un petit pays comme le nôtre ne peut pas se permettre de galvauder des points. Il faudra être présent dès la première manche qualificative.

Et peut-être rouler avec un plus gros braquet ?
C'est vrai que la différence se fait souvent sur les braquets. Nous sommes quasiment aussi rapides sur les départs, mais ensuite l'écart se creuse.  Si nous incluons des jeunes comme Noah Vandenbranden ou Gianluca Pollefliet, cela peut apporter quelque chose. Ces gars roulent déjà des 1'03"- 1'04" sur le kilomètre. A nous aussi d'oser à l'entrainement de rouler avec une dent en plus. Nous compensons notre manque de force par de la souplesse.

Après le Championnat du Monde à Berlin, tu vas enchainer avec la route?
Oui, je vais rouler jusqu'au Grand Prix de l'Escaut. Ensuite, je vais me reposer et me préparer pour le Championnat d'Europe Espoirs en juillet.

 

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