Lucas De Rossi a rempli son objectif. Son but était d'être présent dans l'échappée, ce dimanche, au cours du Grand Prix La Marseillaise. "On devait avoir un mec à l'avant, c'était important pour nous", déclare à DirectVelo le sociétaire de Nippo-Delko One Provence. "Ensuite, le but était de basculer la route des Crêtes soit dans le premier groupe, soit dans un groupe juste derrière pour essayer d'aider les collègues afin d'être un point d'appui", poursuit le 47e de cette première manche de la Coupe de France Pro (voir classement).

Le coureur de 24 ans est finalement passé en tête du troisième et dernier Grand Prix de la Montagne de la route des Crêtes comme il l'avait fait lors des deux premières montées, le Pas de la Couelle (plus communément surnommé le Petit Galibier, NDLR) et l'Espigoulier. Il a ensuite été rattrapé par son coéquipier Julien El-Farès qui s'était extirpé du peloton. "Après, c'était assez dur car la course était décantée. C'était le moment crucial", avoue le lauréat du prix du meilleur grimpeur. "C'est du bonus. Ce n'était pas un objectif pour l'équipe."

Lucas De Rossi savait que l'échappée n'irait pas au bout. Il s'est tout de même isolé dans la montée de la Route des Crêtes. "À un moment, ça s'est calmé. À un rond point, je me suis retrouvé seul en tête. Je savais que l'écart descendait assez rapidement. Je me suis dit : « je tente ». J'ai fait une gestion personnelle de mon effort, je connaissais la montée même si je ne pensais pas qu'il y allait avoir autant de vent à cet endroit", explique celui qui tire un bilan positif de sa journée. "La forme continue à monter progressivement. L'objectif n'était pas d'arriver à 300 % sur cette course et de s'écrouler ensuite. La saison est assez longue", conclut Lucas De Rossi qui va se rendre au Tour du Langkawi où il trouvera des ascensions plus exigeantes que la Route des Crêtes.