Kévin Ledanois : « Tout peut arriver »

Crédit photo DirectVelo

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Sans pression mais non pas sans ambition, Kévin Ledanois semble aborder le Championnat de France Élites de cyclo-cross, à Flamanville (Manche), dans de bonnes conditions. “L’objectif de l’hiver était avant tout de prendre du plaisir en cyclo-cross et c’est chose faite. Je ne ressens pas de pression mais je pense savoir ce dont je suis capable sur le plan national. On verra le Jour-J mais je ne me fixe pas de limites”, résume le sociétaire de la formation Arkéa-Samsic auprès de DirectVelo. Capable de jouer les tous premiers rôles, il a tout de même conscience que le tenant du titre sera difficile à déstabiliser. “Clément (Venturini) évolue à un très haut-niveau même s’il ne dispute pas beaucoup de cross. Il est un peu au-dessus du lot et tout le monde le sait. C’est le N°1 français. Il a montré qu’il pouvait faire partie des dix meilleurs mondiaux. Mais bon… Sur une course d’un jour, tout peut arriver”.

« CE SERA UNE DÉCOUVERTE »

8e du Championnat national en 2017, Kévin Ledanois pense savoir où se situer trois ans plus tard.
“Même si je n’ai pas disputé de cross tous les hivers, j’ai continué de suivre l’actualité et les résultats de cyclo-cross chaque année et je connais mes adversaires. J’ai pu me confronter à eux par le passé et je sais de quoi j’ai besoin”. Surtout, l’athlète de 26 ans teste une nouvelle approche. “C’est la première fois que j’ai pu faire des entraînements spécifiques. Ce travail spécifique est concentré sur quelques jours seulement mais ça m’a permis de bien travailler depuis le premier de l’an”

Il se sait, les routiers sont souvent désavantagés sur la partie technique. Mais l’ancien Champion du Monde Espoirs sur route ne se montre pas très inquiet sur le sujet.
“J’ai vu à Crouchaux puis à Sablé-sur-Sarthe que je n’étais pas si ridicule que ça face à des spécialistes. On retrouve vite ses repères”. Des repères, il lui en manquera pourtant sans doute à Flamanville sur un terrain qu’il n’a jamais foulé jusqu’à présent. “Ce sera une découverte. En revanche, je pourrai m’appuyer sur mon expérience car ce ne sera pas mon premier Championnat de France. Je sais comment ça se court”.

« ON A TOUT CHANGÉ »

Kévin Ledanois devra également composer avec une condition physique encore loin d’être optimale. “Je suis moins bien que l’an passé car j’ai complètement fait évoluer mon approche. Avec mon nouvel entraîneur Flavien Soenen, on a tout changé. C’est spécial sur le coup car je n’ai plus les mêmes repères”. Contrairement à ce qu’il avait l’habitude de faire, le Vendéen ne s’est pas contenté de travailler sur le foncier cet hiver, puisqu’il a également déjà enchaîné les intensités. “Je me suis aussi servi du cross dans la même optique. Le but sera d’être très bien dès les premières courses sur route de la saison”.

Comme lors des saisons 2017 et 2018, il débutera sa saison sur le Challenge de Majorque. Avant d’enchaîner avec le Trophée Laigueglia, le Tour du Haut-Var, le Circuit Het Nieuwsblad, Kuurne-Bruxelles-Kuurne et fort probablement Paris-Nice. “L’année passée, j’avais réalisé une saison pleine : sans pic de forme mais en étant présent toute la saison. C’était voulu. Ce sera différent en 2020. Je vais viser certaines courses pour aller y chercher des résultats. Sur d’autres, je serai totalement au service de l’équipe, à commencer par Paris-Nice. Avec des coureurs comme Warren (Barguil) ou Nairo (Quintana) dans l’équipe, c’est normal”. Pas de quoi l’empêcher d’avoir des ambitions personnelles. “Gagner une course sera l’objectif de ma saison. Je ne suis pas passé loin les autres années et il est temps de se mettre un coup de pied au cul”

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