Jérémy Français est à la croisée des chemins. Au terme de sa première saison en DN2, sous les couleurs de l'Amicale Cycliste Bisontine, le Doubiste de 32 ans rejoindra le CC Étupes la saison prochaine. Non pas en tant que coureur, mais en tant qu'entraîneur et directeur sportif adjoint, à mi-temps. ''En tant que coureur et même entraîneur, j'ai toujours vu le maillot de ce club avec des yeux de gamin. C'est une grande fierté. Pour moi, c'est le meilleur club national parce que je suis Franc-Comtois et chauvin. C'est vraiment ce que je cherchais, je remercie le club'', explique-t-il, ravi, à DirectVelo.

Entraîneur depuis plusieurs saisons, cette première année à haut niveau a permis à Jérémy Français d'appliquer sur lui-même ses pratiques d'entraînement. ''Je voulais mettre en place ce qu'il y avait à mettre en place pour voir. Je voulais être rigoureux et prendre du plaisir. Je suis un compétiteur et je garde une âme d'enfant sur le vélo''. À l'heure de choisir entre sa carrière cycliste et sa carrière professionnelle, le Franc-Comtois n'a pas hésité la moindre seconde. ''Professionnellement, c'était la marche suivante. Je me donnais deux ans pour intégrer une telle structure. C'est là où je veux aller'', assure-t-il.

« J'ADHÈRE TOTALEMENT AU PROJET »

Au cours d'un stage de cohésion, le lauréat du Prix du Saugeais a eu l'occasion de découvrir le nouvel effectif du CC Étupes. Séduit par la qualité de son futur groupe et sa jeunesse, il a hâte de débuter 2020. ''J'adhère totalement au projet de Boris Zimine. De mon côté, cela sera plus facile d'arriver dans du nouveau que dans un projet de longue date. Je vais avoir des facilités à m'intégrer'', apprécie celui qui a déjà occupé ce poste à plusieurs reprises dans son ancienne formation, Jura Cyclisme.

S'il ne sait pas encore s'il continuera la compétition en 2020, une chose est sûre : Jérémy Français en a terminé avec le haut niveau. Avec la sensation d'avoir atteint ses limites d'un point de vue physique, il se tournera vers son activité professionnelle l'esprit léger. ''C'était une bonne année. J'ai eu la confiance de l'Amicale Cycliste Bisontine. J'ai pu disputer les courses que je voulais faire et qui me convenaient. C'était un très bon apprentissage et une bonne expérience''. En fin de saison, il a même réussi à s'exprimer, comme à Paris-Chalette-Vierzon où il a arraché la 13e place. Toutefois, d'un point de vue sportif, il reste sur sa faim. ''Je n'ai pas réussi à faire ce que je voulais : je n'ai pas beaucoup de podiums et de victoires, mais vu les coureurs avec lesquels j'ai couru, je n'ai pas de quoi rougir'', conclut-il.