Damien Ridel : « Je suis revanchard »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Damien Ridel est venu, a vu, mais n’a pas encore vaincu ou totalement convaincu. Pour autant, ce n’est peut-être bien qu’une question de temps. Révélé l’an passé sur les routes du Tour de Loire-Atlantique (lire ici), le jeune sprinteur a depuis découvert le plus haut niveau amateur en rejoignant l’UC Nantes Atlantique, l’hiver dernier. Pour une première saison mitigée. “J’ai eu quelques soucis en début de saison après plusieurs chutes. Je n’ai pas pris cette situation au sérieux mais finalement, ça m’a gêné une bonne partie de l’année. Il a fallu faire des examens. J’ai perdu du temps, mais j’ai essayé de me relever en fin de saison”, résume auprès de DirectVelo celui qui s’attendait à autre chose lors de cet exercice 2019. “C’était compliqué. J’étais souvent incapable de sprinter car j’arrivais rincé sur les fins de course. C’est une situation qui m’a frustré de nombreuses fois. C’est surtout la distance et le fait de disputer une saison pleine qui ne m’a pas permis d’arriver assez frais dans les derniers kilomètres. Mais j’ai appris et maintenant, je suis revanchard”.

Alors qu’il vient tout juste de fêter ses 20 ans en ce mois de novembre, Damien Ridel a tout de même remporté la Nocturne de la Saint-Laurent et le Grand Prix de la Baule (Toutes Catégories), terminé 3e de la Flèche de Locminé (Élite Nationale) ou encore 4e d’étape sur le Tour du Loir-et-Cher (2.2). Ce qui reste prometteur, bien qu’il ait encore beaucoup à apprendre dans différents domaines. “J’ai réalisé qu’il faut être sérieux et faire le job au millimètre. J’ai sans doute négligé cet aspect-là, que ce soit au niveau de l’alimentation, du sommeil ou même de l’entraînement. Faire le job, ça s’apprend avec le temps, et non pas en deux secondes. Je sais que j’ai fait des erreurs. Je vais essayer de les corriger à l’avenir”.

« TOUT REMETTRE À PLAT »

L’ancien membre de l’US Saint-Herblain est désormais focalisé sur la saison 2020, durant laquelle il compte bien s’affirmer et mettre à profit l’expérience accumulée ces derniers mois. “Je vais discuter avec le staff pour cibler des objectifs et arriver en forme sur certaines courses précises. À l’inverse, il me faudra des moments pour décompresser et me contenter d’aider mes coéquipiers”.

Sur l’aspect collectif également, il dit avoir beaucoup évolué cette année. Et pour cause : “jusqu’à présent, je n’avais jamais couru en équipe. Maintenant, je sais qu’il y a des courses pour moi et d’autres durant lesquelles il faut se sacrifier pour le collectif. L’an prochain, j’espère que j’aurai ma chance et que mes coéquipiers auront l’envie de se sacrifier pour moi avant des sprints. Inversément, j’ai conscience qu’il faudra tout donner pour d’autres coureurs lorsqu’on ne sera pas sur un terrain qui me correspond”. Pour obtenir cette confiance précieuse, il compte marcher le plus tôt possible. “Il y aura de quoi faire dès le Circuit des Plages vendéennes. Je sais que ça peut marcher. J’ai appris. Maintenant, il va falloir tout remettre à plat. J’ai les cartes en main”

 

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