Jimmy Turgis : « Lier l'utile à l'agréable »

Crédit photo Francis Spruyt - DirectVelo

Crédit photo Francis Spruyt - DirectVelo

Jimmy Turgis a décidé de se faire plaisir dans les sous-bois cette saison. Le sociétaire de Vital-Concept-B&B Hôtels retrouve le cyclo-cross le temps d'un hiver, dans l'optique de peaufiner sa condition physique. Ce dimanche, le Francilien a choisi de prendre le départ de la cinquième manche de Coupe du Monde, disputée dans le sable de Coxyde. Stoppé par les commissaires après quatre tours et 46e de l'épreuve, il revient sur cette expérience auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Pourquoi as-tu décidé de t'aligner à Coxyde ?
Jimmy Turgis : Le jour où j'arrêterai le vélo, je ne veux pas avoir de regrets. Je n'avais jamais fait Coxyde. Mes deux frères l'avaient déjà fait. Ils m'avaient dit que c'était très particulier et que j'allais sûrement avoir pas mal de soucis. Pour moi, c'est l'une des courses les plus belles et les plus atypiques. J'ai donc fait ma demande auprès de la FFC pour pouvoir m'inscrire. Je n'avais aucune prétention du point de vue de la performance. François Trarieux était au courant que la condition physique n'était pas optimale, tout comme mon niveau technique, mais ça me tenait à cœur de venir ici pour pouvoir dire que dans ma vie, j'ai pris le départ de Coxyde. 

« CONTENT D'ÊTRE VENU »

Tu as disputé ton premier cyclo-cross UCI chez les Élites !
Oui, même si j'en avais fait beaucoup chez les Juniors et les Espoirs. Je dispute surtout des épreuves régionales. Je vais voir selon mes dates de stage si je peux encore en disputer un ou deux, mais ça se fait vraiment à l'envie et au plaisir.

Qu'as-tu pensé de ce circuit ?
Je m'attendais à ce que ça soit très dur. Techniquement, c'était très compliqué. Même si je cours bien à pied, les autres passent à vélo où je passe à pied donc je perdais quand même du temps. Je me suis tout de suite rendu compte que ça allait être compliqué. J'ai dit à mes parents que quand Tanguy avait fait 4e en Coupe du Monde ici, c'était vraiment quelque chose d'extraordinaire. Je me suis rendu compte du niveau qu'il fallait pour jouer devant. Pour moi, c'était très compliqué techniquement et physiquement parce que le niveau était incroyable. 

Cette saison, tu as décidé de disputer quelques cyclo-cross...
Après mes blessures cette saison, j'ai pu reprendre le vélo plus tôt. Du coup, il faut trouver des moyens pour que l'hiver ne soit pas trop long. Le cyclo-cross, c'est quelque chose que j'aime. Avec mon entraîneur et l'équipe Vital Concept-B&B Hôtels, on est d'accord pour que je puisse faire du cyclo-cross le dimanche. C'était l'occasion de lier l'utile à l'agréable, et de venir ici avec mon Papa et ma Maman. C'était un petit déplacement sympa en famille. La course a été écourtée pour moi, mais je suis quand même content d'être venu.

« À LA TÉLÉ, ÇA PARAÎT FACILE »

Imagines-tu prendre le départ du Championnat de France ?
C'est en discussion avec l'équipe. Si l'on peut avoir un représentant dans la catégorie Élite, ça serait bien sachant que l'on a un groupe d'Espoirs à Loudéac qui va au Championnat de France et qui est coaché par mon frère Tanguy. Ce serait un petit clin d’œil sympa pour tout le monde.

Et si tu étais en grande condition physique, t'imaginerais-tu jouer les premiers rôles ?
Même à 100% de mes moyens, je ne pense pas que j'aurais pu jouer quelque chose. Il faut vraiment avoir une préparation centrée là-dessus. Sur des cyclo-cross plus roulants, il y aurait peut-être un résultat meilleur, mais c'est trop spécifique. Je n'ai aucune prétention de dire que je serais devant. En plus, je partirais de derrière avec les points UCI. À la télévision, ça paraît facile, mais il faut se rendre compte que c'est très compliqué. Quand on voit Van der Poel, on a l'impression qu'il y a des chemins, mais il n'y en a pas dans le sable. Je vous l'assure !

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