Alexis Delzangle : « Ce serait de la folie »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Alexis Delzangle attend d’ores-et-déjà la saison 2020 avec impatience. Et pour cause : le jeune coureur originaire de Haute-Loire a réalisé des débuts intéressants dans la catégorie Juniors, en témoigne sa 11e place finale au Challenge Morphologics-DirectVelo chez les Juniors 1ère année (voir classement). “J’aime bien tous les parcours pour rouleurs, quand ça frotte beaucoup et qu’il faut bagarrer. Jouer des coudes pour se faire une place dans le peloton, ça ne me fait pas peur. Au contraire !”, explique, auprès de DirectVelo, cet adepte des secteurs pavés et des petits monts. 

« C’EST MON RÊVE DEPUIS TOUT PETIT »

En 2019, il est parvenu à briller sur tous les terrains comme le démontrent ses résultats sur le Tour de Gironde ou le Tour du Gévaudan (voir ici). “J’aime bien l’idée de pouvoir devenir un coureur complet. Ce serait l’idéal. Je me suis surpris cette année. Je ne pensais pas être capable de réaliser tout ça, mais tant mieux. C’est prometteur pour la suite”. Le sociétaire de l’USP Issoire a bien marché dès les premières courses de la saison. Toutefois, il n’imaginait pas être capable de le confirmer par la suite. “Je me suis dit que c’était bien, mais qu’il y avait une part de chance… Je n’y croyais pas trop. Puis finalement, j’ai réussi à confirmer durant les courses suivantes”

L’étudiant en Terminale ST2ID (Sciences et Technologies de l'Industrie et du Développement Durable, NDLR) souhaite continuer sur sa lancée l’an prochain, mais il a surtout un souhait en particulier : disputer Paris-Roubaix sous les couleurs de l’Équipe de France. “C’est mon rêve depuis tout petit. Porter le maillot des Bleus, sur cette course-là, ce serait de la folie et quelque chose d’exceptionnel. J’en rêve vraiment”, insiste-t-il. Sa passion pour cette épreuve est immense. “C’est la reine des Classiques, tout simplement. C’est la plus belle des courses ! Il n’y a pas une seule autre course où les coureurs arrivent aussi rincés en coupant la ligne d’arrivée. Ils vont au bout d’eux-mêmes comme jamais. C’est le dépassement de soi à son paroxysme. J’adore ça et je veux me tester sur cette course”.

« LE MENTAL, C’EST L’ESSENTIEL »

Bien qu’il ait conscience de l’énorme travail qu’il lui reste encore à accomplir dans bien des domaines, Alexis Delzangle promet également d'avoir “un gros mental”. Un avantage indéniable pour ce genre de rendez-vous. "C’est une course qui ne joue pas que dans les jambes. Elle se joue aussi beaucoup dans la tête. J’adore ça ! D’ailleurs, j’aime beaucoup les courses rendues difficiles par le vent, la pluie ou le froid… C’est là que l’on voit les vrais guerriers. Le mental, c’est essentiel. J’ai des souvenirs de Tom Boonen ou de Fabian Cancellara sur les pavés de Roubaix. Ces mecs-là sont des légendes”.

Dans sa volonté de participer au prochain Paris-Roubaix Juniors, celui qui sera J2 en 2020 a décidé de mettre toutes les chances de son côté en axant sa préparation hivernale sur un gros pic de forme au moment des Classiques du printemps. Surtout, le membre de l'Entente Juniors Auvergne sait qu’il lui faudra convaincre le sélectionneur national, Julien Thollet, de lui donner sa chance. “Je veux me montrer assez vite. Je ressens forcément de la pression car je veux faire un hiver rigoureux, sans tomber malade. En même temps, sans cette bonne pression, je pense que l’on n’arrive à rien. Je veux être assidu, sérieux et concentré sur mes objectifs. Si ça ne marche pas, j’aurai au moins tenté. Mais je veux être capable de livrer bataille et d’aller gagner ma place sur les premières courses”.

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