Aurélien Philibert n'a pas eu le temps de souffler. Après la Boucle de l'Artois, il s'est en effet rendu sur le cyclo-cross de Boulzicourt, le 22 septembre dernier, dans le but de ramener des points UCI. "J'ai réussi à être dans les dix premiers (voir le classement). Ainsi, je n'étais pas trop loin au départ de la première manche de la Coupe de France", déclare au micro de DirectVelo le sociétaire de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme.

« PLUS CYCLOCROSSMAN QUE ROUTIER »

Après deux saisons sans cyclo-cross, le coureur de 24 ans retrouve les sous-bois. "J'ai trouvé un sponsor qui m'aide bien, le magasin de cycles Veloder à Saint-Dizier, ainsi que McDonald's. J'ai tout le matériel. J'avais arrêté principalement à cause de ça, ça coûte trop cher. A la base, je suis plus cyclocrossman que routier. J'ai eu cette opportunité donc j'en refais", indique celui qui a obtenu l'accord de son directeur sportif, Christian Milesi. "Il n'a pas vu d'inconvénients, au contraire, ça leur fait aussi un peu de pub pour l'hiver. C'est bénéfique pour eux". Sur les deux premières manches de la Coupe de France de cyclo-cross à La Mézière et à Andrézieux-Bouthéon, il a respectivement terminé 20e et 14e (voir classement). "Je n'ai pas eu trop de réussite, j'ai eu des problèmes mécaniques, regrette-t-il. J'espère ne pas en avoir sur la prochaine manche et rentrer dans le Top 10 au minimum ce jour-là ainsi qu'au Championnat de France."

« ÇA M'A MIS UN PEU DEDANS »

Après le Championnat de France de cyclo-cross, Aurélien Philibert retrouvera la route, un peu plus tard que cette année. "Ça ne m'inquiète pas. Je suis rarement bien sur les courses de début de saison car je ne supporte pas le froid. En cyclo-cross, ça va mais pas sur la route, c'est trop long. Il faut attendre que les températures remontent un petit peu. Rater février, ce n'est pas une grosse perte pour moi, surtout que j'aurais fait du cyclo-cross tout l'hiver", assure celui qui a justement été long à mettre en route cette saison. "Au début, je n'étais vraiment pas bien. J'ai eu un bon mois de mai-juin. Après le Championnat de France, j'ai coupé et je l'ai payé en fin de saison." Contrairement à la saison 2018 où il s'était imposé à Châtillon-Dijon, il n'a pas gagné en Élite Nationale. "C'est le petit regret. J'ai eu quelques occasions. L'an prochain, j'aimerais déjà gagner en Élite car ça me manque quand même."

« PAS UN PROFIL POUR GAGNER TOUTES LES SEMAINES »

Sur la course organisée par son club, Bourg-Arbent-Bourg, le Langrois a fini 5e. "Je me suis fait enfermer au sprint, sinon je pense que je pouvais gagner. Il faut avoir aussi de la réussite. Je n'ai pas un profil pour gagner toutes les semaines. Je vais bien dans les sprints et dans les bosses, mais je ne suis pas excellent dans les deux domaines, donc ce n'est pas facile", explique-t-il. L'an prochain, la classique disputée en mai sera au programme de la nouvelle Coupe de France N1. "Ça va être un parcours difficile de toute façon. On va être très nombreux au départ, il va falloir faire attention à ça. Je pense que ce sera très nerveux dès les premiers kilomètres. On était 120 cette année, on va se retrouver à 180. Ça risque de changer le format de course", conclut-il.