Thomas Denis : « Montrer ce que nous valions »

Crédit photo DirectVelo.com

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Trois poursuites, trois records de France. L'équipe de France a aligné les temps de niveau mondial en fin de semaine dernière dans le vélodrome de Minsk pour la première manche de la Coupe de France.

Thomas Denis était aux premières loges pour profiter du spectacle. Membre du quatuor tricolore, il avait un objectif avec ses camarades. "Nous voulions montrer ce que nous valions. Nous n'avons pas eu de chance ces deux dernières années. Nous savions que nous valions mieux que 3'55" car nous sommes déjà allés plus vite à l'entraînement", dit-il à DirectVelo.

Depuis le début de la qualification olympique, les poursuiteurs français, doubles Champions d'Europe, ont cumulé les ennuis et les petites erreurs qui coûtent cher à 60 à l'heure, et qui les ont empêché de récolter, chrono à la main, les fruits du travail dans les différents stages (lire ici). D'ailleurs pendant le Championnat d'Europe d'Apeldoorn pour lequel il n'a pas été sélectionné, le coureur de 22 ans a poursuivi son entraînement avec un stage au vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines et le Chrono des Nations où il est tombé.

RATTRAPER LE TEMPS PERDU

Alors jeudi et vendredi, Valentin Tabellion, Benjamin Thomas, Thomas Denis et Corentin Ermenault ont rattrapé le temps perdu. D'abord 3'53"528 le premier jour, puis 3'51"992 et 3'51"777 la seconde journée (lire ici). "A chaque poursuite, il y a quelque chose à améliorer. On a analysé, regardé les vidéo. C'est pour ça qu'on a amélioré le temps à chaque fois, confie le vice-Champion de France Espoirs du contre-la-montre, et le dernier jour, il y avait assez de temps pour récupérer entre les deux poursuites".

Depuis le Championnat d'Europe, l'équipe de France de poursuite a adopté un nouveau plan de relais avec deux relais pour chaque coureur au lieu de trois. "C'est plus confortable par rapport à avant. Le troisième relais était très dur à soutenir. C'est plus facile avec seulement deux". Mais il faut aussi avoir le moteur pour endurer des relais plus longs. "Nous avons tous progressé en puissance mais il faudrait tenir ce niveau de puissance plus longtemps", concède le sociétaire du Vendée U.

« IL Y A EU MATCH »

A Minsk, en finale face aux Champions d'Europe danois, les Français partaient encore une fois pour "faire un bon temps", sans penser à la victoire, "car les Danois sont capables d'être proches du record du monde". Pourtant les tricolores mènent la danse pendant plus des trois-quarts de la course. "Il y a eu match !". Mais dans les tous derniers tours, les Viking hissent la grand voile du drakkar quand les Français commencent à sortir la paire de rames.

Ce week-end à Glasgow, "le but sera de faire le meilleur temps, et si possible battre le record. Nous sommes tous encore en forme". Mais comme l'a déjà dit le Morbihannais, la force ne suffit pas en poursuite par équipes. "Quand nous serons parfaits à 100 %, alors ce sera top".

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