Elia Viviani : « Je vais finir par aimer ce pays »

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

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Après son titre européen sur la route à Alkmaar, Elia Viviani a donc entendu une deuxième fois cette année l'hymne italien aux Pays-Bas. En effet, lors du premier jour du Championnat d'Europe sur piste, ce mercredi, l'Italien a remporté l'élimination. "Je vais finir par aimer ce pays, si cela continue. Je peux porter un maillot de Champion d'Europe, à l'intérieur comme à l'extérieur", plaisante-t-il avec DirectVelo

Le coureur de 30 ans a commencé en beauté ces cinq jours de compétition alors qu'il n'aurait pas dû disputer l'élimination. Malade en début de semaine, Elia Viviani avait fait l'impasse sur la poursuite par équipes. Il a décidé de disputer l'élimination pour savoir vraiment où il en était au niveau de sa forme. "Après la Tacx Pro Classic, la fatigue est présente. Je ne me sentais pas super bien. Lundi et surtout mardi, j'ai passé la journée au lit. Il était préférable de passer mon tour pour la poursuite par équipes. C'est une discipline où tu dois être sûr de tes sensations. Du coup, nous avons changé notre plan. J'ai participé à l'élimination pour savoir comment je me sentais". 

L'homme aux onze victoires sur la route en 2019 a de quoi être rassuré. "Je suis super satisfait. C'est une course intense, mais tu as besoin d'une tactique pour l'élimination. Si tu restes à l'arrière, tu te mets en danger et tu ne peux pas rouler en tête tout le temps. Il faut idéalement rester en milieu de peloton dans les dix premiers. Au plus tu économises des forces en début de course, au mieux tu finiras car les derniers sprints sont à bloc". 

ENTRAINEMENT EN VUE DES JEUX OLYMPIQUES

Si cette élimination avait pour but de rassurer le sociétaire de Deceuninck-Quick Step, elle servait également d'entrainement pour l'Omnium. "Tout ce que je fais a une raison. Je voulais reprendre certains réflexes, en vue de vendredi pour l'Omnium et plus tard aux Jeux Olympiques. Chaque élimination que je peux faire d'ici là est bonne à prendre". De plus, le Champion olympique a également montré que la transition route-piste n'avait plus de secret pour lui. "Il ne faut pas croire que j'improvise. Tout est bien calculé. Après le Tour de Slovaquie, je me suis entrainé deux semaines sur la piste. J'ai pris le week-end du contre-la-montre mixte au Yorkshire pour voir ma copine, et j'ai disputé la Tacx Pro Classic pour ajouter du fond à ma préparation sur piste". 

Suite à l'élimination, l'Italien sera en action vendredi sur l'Omnium et dimanche sur la Madison avec Simone Consonni. "J'essaierai d'aller chercher une breloque supplémentaire. Ensuite, je ferai la manche de Coupe du Monde à Minsk. Ensuite, je vais prendre des vacances jusqu'à la fin du mois de novembre. En décembre, on recommencera la préparation en vue de la prochaine saison". 

MILAN-SAN REMO ET GAND-WEVELGEM DANS LE VISEUR

Le vainqueur de la Cadel Evans Road Race a déjà une idée bien claire de ses objectifs pour 2020 avec sa nouvelle équipe Cofidis. "C'est simple, tout ce que je n'ai pas encore gagné, à savoir Milan-San Remo et Gand-Wevelgem. C'est une de mes forces, je sais ce que je veux réaliser. Ce sont les deux courses du printemps que je veux à mon palmarès". 

Ensuite, le triple lauréat de la Classique d'Hambourg entend bien enchaîner le Tour de France et les Jeux Olympiques sur piste. "L'histoire sera différente qu'à Rio. J'ai déjà gagné l'or olympique. Ce n'est pas que Tokyo sera moins important mais c'est un objectif déjà réalisé. À Rio, il y avait le kilomètre et la poursuite dans l'Omnium. À Tokyo, il n'y en aura pas. C'est bien pour moi car je peux revenir plus facilement sur la piste. La préparation devient moins spécifique qu'à Rio. Donc, gagner une étape au Tour de France et l'Omnium olympique sera le double objectif estival en 2020", termine-t-il. 

 

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