Wesley Van Dyck adore sa tunique jaune

Crédit photo James ODVART / DirectVelo

Crédit photo James ODVART / DirectVelo

En 2019, Wesley Van Dyck a rempli ses trois objectifs de la saison : être régulier, terminer sur le podium d'un Championnat provincial ou national, et viser la victoire en Coupe de Belgique Élites sans Contrat et Espoirs. Avec cinq succès et seize podiums, la constance a été au rendez-vous. Le coureur de Vetrapo CT a pris la 3e place du Championnat de Flandre-Orientale et il a remporté la Coupe de Belgique, sur le fil. "Quand je suis revenu chez Vetrapo, c'était les trois points que j'avais noté sur un bout de papier. C'est fou d'être parvenu à tout réaliser", se réjouit-il auprès de DirectVelo. Le résident de Semmerzake est revenu en détails sur son parcours en Coupe de Belgique.

DirectVelo : Il y a maintenant deux cyclistes connus à Semmerzake, Thomas De Gendt et toi. Le connais-tu bien ?
Wesley Van Dyck : Non mais je l'ai croisé une fois à vélo. Je roulais avec une tenue de Decathlon et il croyait que j'étais un cyclo. Il s'entrainait pour le Critérium du Dauphiné. Il m'a dépassé dans une côte. J'ai ensuite roulé et je l'ai dépassé. Cela ne lui a pas fait du bien au moral. Mais il était en forme. Donc, j'en garde un bon souvenir. Lui, par contre, je ne sais pas...

Cette saison, tu effectuais ton deuxième bail au sein de l'équipe Vetrapo CT un an après l'avoir quitté pour Beat Cycling Club, une équipe Continental néerlandaise...
C'était une chance unique et je suis content d'avoir pu rouler un an à ce niveau. Mais je me suis aperçu dès la première course que je n'avais pas le coffre pour ce niveau.

Une seule course, c'est rapide pour se forger une opinion !
Oui, mais c'était tellement clair. C'était à la Johan Musseeuw Classic. J'étais en plein rêve. J'allais rouler à côté des gars de Quick Step. Enfin, c'est ce que je pensais... Je me souviens que dans l'approche de la montée du Kemmel, tout le monde roulait à bloc, moi y compris. Je n'avais jamais roulé si vite chez les Juniors ou en Espoirs. Et ensuite, les coureurs de Quick Step en ont remis une couche. C'était vite fini pour moi.

Tu es donc revenu chez Vetrapo CT cette année. Tu avais vite ciblé la Coupe de Belgique, mais il avait fallu se contenter d'une 11e place sur la manche inaugurale, au Mémorial Staf Segers à Schoten...
J'ai toujours gardé un bon contact avec les dirigeants. Je me disais que je pouvais être ambitieux avec la caisse accumulée durant la saison 2018. Mais cela a mal commencé à Schoten. À 400 mètres de la ligne, Kobe Vanoverschelde m'a parfaitement déposé. J'étais en deuxième position mais je me suis fait tasser. Du coup, j'ai dû relancer après avoir été quasiment à l'arrêt. J'ai directement perdu des points précieux face à Tom Timmermans et Benjamin Verraes, des clients sérieux. Je pensais presque que c'était fini. 

LE THRILLER DE MOMIGNIES

Quatre jours plus tard, tu as pris la 4e place à Wieze-Lebbeke !
Je savais que la condition était bonne. Il y avait une petite bosse. Un groupe de 15 est sorti et j'ai été le dernier à faire le bond. C'était la bonne décision. J'étais dans la roue de Gerry Druyts, le futur vainqueur. C'était un sprint avec vent de face. La 4e place était le meilleur résultat possible. J'étais assez satisfait même si Gerry Druyts et Jochen Deweer réalisaient une bonne opération. Pour ma part, je reprenais des points sur Benjamin Verraes.

Tu as très bien enchaîné lors des manches suivantes en terminant respectivement 5e à Zandhoven puis 3e à Hulshout...
Je me suis longtemps demandé pourquoi je n'avais pas gagné à Hulshout... Mais les efforts pour rester devant le peloton m'ont coûté des forces dans le final. Mais globalement, j'ai fait une bonne affaire avec ces deux Top 5 puisque j'ai pris le maillot jaune de la Coupe de Belgique. C'est un rêve qui s'est réalisé à ce moment-là. Le jaune est ma couleur préférée, j'en porte dès que je le peux (sourires). D'ailleurs, même Mathieu Van der Poel s'en souvient puisqu'il m'en a reparlé il y a peu : je l'avais battu lors d'un sprint à deux chez les Juniors et il se souvenait de mon vélo jaune... et de mes chaussettes jaunes.

Après une manche décevante à Erezée - 22e -, il te restait respectivement six et onze points d'avance sur tes deux premiers poursuivants...
C'était un thriller. En début de course, je réagissais à toutes les attaques. J'étais en train de me cramer. À la mi-course, j'ai eu un soucis de dérailleur et j'ai dû changer de vélo. Je pensais que c'était fini. J'avais une minute de retard... Finalement, j'ai pu rentrer. Hubo-Titan Cargo et Acrog-Balen roulaient en tête pour le sprint. Ce que je voulais éviter à tout prix. J'étais stressé, mais j'ai essayé de me calmer... Je devais faire le meilleur sprint possible. Au final, Jochen Deweer a terminé 4e, et j'ai fait 7e. Je me souviens bien d'avoir directement calculé de tête l'écart par rapport à Jochen Deweer. J'ai remporté la Coupe de Belgique pour un point... C'était un grand soulagement ! Parfois, il faut avoir de la chance, et j'en ai eu. C'est un grand objectif d'atteint. Maintenant, je vais viser la gagne sur un Championnat de Belgique.

En 2022, il pourrait bien y avoir un Championnat national du contre-la-montre "chez toi"...
Oui, j'en ai entendu parler ! Ce qui est sûr, c'est que si c'est le cas, je connaîtrai chaque centimètre du parcours. L'ennui, c'est que je ne suis pas un spécialiste de la discipline. Pas du tout... 

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