Pierre Créma : « L'aboutissement de la saison »

Crédit photo Cédric Congourdeau - DirectVelo

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Pierre Créma finit la saison en fanfare. Le sociétaire du CC Marmande 47 s'est imposé ce dimanche au Prix des Vendanges à Maisonnais, dernière manche de la Coupe de France DN3 (voir classement). Échappé au sein d'un groupe dès le premier tour, le coureur de 28 ans a passé toute la course à l'avant. Après avoir connu un coup dur au mois de juin, il exprime sa satisfaction de retrouver le succès, au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Que représente pour toi cette victoire lors de la dernière manche de la Coupe de France DN3 ?
Pierre Créma : C'est l'aboutissement de la saison. Cette victoire a une saveur particulière car il m'est arrivé un gros coup dur dans ma vie privée au début du mois de juin. Ça m'a beaucoup embêté. C'est la vie, c'est comme ça. Marmande m'a toujours fait confiance. Ils m'ont dit de ne pas m'inquiéter. Je me suis remis à bloc dans le vélo. Ça a marché en fin d'année. C'est la moindre des choses que je peux faire pour les remercier. Ils m'ont toujours épaulé. Ils ont toujours été honnêtes avec moi.

« QUAND ILS SONT PARTIS, JE N'ÉTAIS PAS À BLOC »

Depuis plusieurs semaines, tu es en forme...
En juillet, j'ai participé au Tour du Piémont Pyrénéen et au Tour des Deux-Sèvres. Ça m'a permis de prendre de la caisse. À la sortie des Deux-Sèvres, j'ai commencé à disputer les Nocturnes dans le Sud-Ouest. Depuis ce moment-là, c'est reparti. On avait une grosse période avec le Saint-Brieuc Agglo Tour, le Circuit des Vignes et le Grand Prix de la Tomate. J'ai dit à mon équipe de ne pas s'inquiéter, que je serais prêt. J'ai fini 2e à la Tomate et 3e à Saint-Brieuc. Il fallait continuer à s'entraîner pour garder le niveau jusqu'à la fin de saison afin d'essayer de mettre au fond. Et voilà, c'est fait aujourd'hui.

Que t'es-tu dit quand ton groupe est sorti dès le premier tour ?
On savait que ça allait partir très rapidement parce qu'en fin de saison, ça se fait souvent comme ça. On s'est vite retrouvé à seize devant. Avec mon coéquipier Yohan Soubes, on savait que l'on était bien. On se connait parfaitement. Ensuite, j'ai entendu Cédric Delaplace dire à Pierre Lebreton : "À ce tour-là, on attaque dans la bosse". Du coup, j'ai dit à Yohan de se préparer parce qu'ils allaient attaquer. Dans la bosse, quand c'est sorti, je n'avais pas l'impression de forcer. Je n'étais pas à bloc. Je savais que les jambes répondaient bien.

« JE SAVAIS QU'AU SPRINT, JE BATTAIS TOUT LE MONDE »

Puis, ton coéquipier Yohan Soubes a crevé à la fin de l'avant-dernier tour...
On était deux du CC Marmande 47 avec Yohan. Je pensais vraiment que l'on allait faire premier et deuxième car on était les plus rapides au sprint. Malheureusement, il a crevé de la roue avant. Je n'avais plus qu'à assumer pour la mettre au fond.

Comment s'est déroulé le dernier tour ?
Ça s'est attaqué dans la dernière bosse. Cédric Delaplace a lancé les hostilités après le coup de cul quand on a repris la route de l'arrivée sur le long faux-plat montant. Je savais qu'au sprint, j'allais battre tout le monde. Je n'avais plus qu'à suivre. C'est le jeu, on sait comment ça marche. Je n'allais pas attaquer car je savais que j'allais plus vite. Eux, ils devaient attaquer pour me sortir.

Tu étais donc confiant pour le sprint...
Le sprint ne s'est quand même pas trop bien passé pour moi. Je me méfiais énormément de Cédric Delaplace. Pierre Lebreton était le plus fort mais au sprint, on savait qu'il n'était pas très rapide. Quand j'ai vu Florian Rapiteau démarrer, j'ai pris sa roue. Il y avait vent de face. J'ai attendu le dernier moment pour produire mon effort. Je suis passé sur la droite et Delaplace aussi. Il n'y avait pas la place pour qu'il puisse passer. J'ai senti qu'il a touché ma roue. J'ai continué mon sprint normalement. Il fallait juste que je le passe. Ensuite, j'ai savouré, j'ai levé les bras et j'ai profité.



Crédit vidéos : Cédric Congourdeau - DirectVelo

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