Donavan Grondin a choisi la Bretagne. Alors qu'il ne sera qu'Espoir 2 la saison prochaine, l'actuel sociétaire du Vendée U a décidé de rejoindre Arkéa-Samsic pour trois ans (voir ici). Le Champion de France Juniors 2018, pour qui tout s'enchaîne très vite, a décidé d'expliquer son choix à DirectVelo.

DirectVelo : Tu seras professionnel en 2020 !
Donavan Grondin : C'est un rêve qui devient réalité. Je ne m'y attendais pas vraiment, mais quand j'ai eu un contact avec Arkéa-Samsic, j'étais heureux de signer avec eux. J'ai eu le premier contact il y a deux ou trois semaines. J'étais vraiment surpris surtout que je n'avais pas de gagne cette année. Mais j'ai été régulier toute la saison et j'ai fait pas mal de places d'honneur. Tant mieux.

Tout semble aller très vite pour toi à seulement 19 ans...
Je le vis très bien, je m'adapte à chaque situation comme depuis que je suis arrivé en métropole en 2016. En arrivant ici, je ne connaissais rien, mais je me suis adapté. Tout va vite, mais de nos jours, on passe de plus en plus jeune chez les pros. Ce n'est pas une mauvaise chose pour moi.

« JE N'AI PAS DU TOUT PEUR »

As-tu de l'appréhension en vue de la saison prochaine ?
Non. Je n'ai pas du tout peur. Ce sera une grande découverte et de l'apprentissage. Forcément, je sais que ça sera plus dur qu'en Élite Nationale, mais je vais m'adapter comme j'arrive à très bien le faire.

Pourquoi avoir choisi Arkéa-Samsic ?
Ils m'ont contacté et m'ont présenté un projet qui tenait la route et me plaisait beaucoup. Ils m'ont donné leur accord pour que je puisse faire de la piste et me préparer pour les Jeux Olympiques. C'était quelque chose qui me tenait à cœur. Pour eux, la piste est également une première. La route est aussi importante pour moi. Je vais pouvoir me concentrer dessus après ma préparation sur piste.

Suite à ce choix, tu ne courras plus de la saison avec le Vendée U. Comprends-tu cette décision et les critiques à ton égard ?
Je comprends les critiques, mais c'est le point de vue de l'équipe. Les dirigeants disent ce qu'ils veulent. Pour moi, j'ai fait la part des choses tout au long de l'année. Je les ai respectés. Je les ai soit disant prévenus trop tardivement. Je suis un peu déçu que ça se termine de cette façon.

« LE TRAIN NE PASSE QU'UNE SEULE FOIS ! »

As-tu hésité ?
Non. Je n'ai pas eu d'autre proposition avant celle d'Arkéa-Samsic. Je n'ai pas du tout hésité. J'ai saisi ma chance. Le train ne passe qu'une seule fois !

Tu ne souhaitais donc pas attendre quelques mois ?
J'avais une proposition pour passer professionnel dès janvier 2020 avec Arkéa-Samsic. J'ai préféré assurer quelque chose. J'ai demandé trois ans de contrat et Arkéa-Samsic a accepté. J'ai signé. Je vais découvrir de belles courses. Les premiers mois, ça sera en complément de ma préparation pour les Jeux Olympiques. C'est un avantage. Être professionnel, ça fait progresser rapidement. Ça sera différent des Élites Nationales. Je vais pouvoir mieux me préparer.

Comment vois-tu la suite de ta carrière ?
J'aime bien le chrono, mais j'aime également d'autres spécialités. Je vais toucher à tout. Je ne déteste pas les terrains difficiles. J'en fais pas mal à la Réunion. Je sais que ça sera dur au début, mais je vais m'adapter. Je ne vais pas forcément me spécialiser. Je ferai également toujours un peu de piste, même si ça sera moins intense qu'avant les Jeux Olympiques. Je vais garder la double activité.