Abderrahim Zahiri sur le gong

Crédit photo Justine Morizet

Crédit photo Justine Morizet

Ce lundi, Abderrahim Zahiri sera de retour au Maroc. Le sociétaire de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme va rentrer au pays avec le sentiment du devoir accompli. Il s’est offert, ce samedi, sa première victoire de la saison à l’occasion de Paris-Chalette-Vierzon (Elite Nationale - voir classement). Le coureur de 23 ans s’est retrouvé dans la bonne échappée, partie à 130 kilomètres de l’arrivée et composée de treize hommes. Avec la présence à l'avant des principaux clubs et de plusieurs costauds, le paquet n’est jamais rentré.

Le club bressan, qui comptait deux garçons dans l'échappée, a parfaitement manœuvré. Emile Brenans a animé le final tandis qu’Abderrahim Zahiri a attendu les 500 derniers mètres. “L'arrivée, en faux-plat montant, lui convenait, fait savoir à DirectVelo son directeur sportif Christian Milesi. Nous avons imaginé plusieurs arrivées au briefing. Nous avions des grosses ambitions aujourd’hui (samedi). Même si l’arrivée lui correspondait, il n'était pas favori vu le groupe. Plusieurs coureurs pouvaient faire un bon final : Guichard, Verger, Pfrimmer... Kowalski est une jambe au-dessus au sprint”. Dans ces conditions, son coureur a su être “malin et bien puncher”. “Le final était tactique. J’ai lancé aux 400 mètres”, rapporte l’actuel 23e du Challenge BBB-DirectVelo.

TOUJOURS BRESSAN EN 2020

Pour sa première saison en France, il a connu une année frustrante. Auteur d'un bon début, le 4e d’une épreuve des Boucles du Haut-Var est ensuite resté plusieurs mois au Maroc, son visa n’étant pas renouvelé. “Il a vécu tout cela avec philosophie, mais ça l’a forcément frustré, rapporte Christian Milesi qui n’a pas pu compter sur lui lors de courses comme le Rhône-Alpes Isère Tour (2.2) et le Tour de Savoie Mont-Blanc (2.2). La situation s’est arrangée au début de l’été et il a pu retrouver ses coéquipiers fin juillet, au Tour d’Auvergne. Il a rapidement retrouvé le haut des classements et a donc même pu concrétiser ce samedi à Vierzon (Cher).

En 2020, il devrait être en mesure de courir toute la saison en France. L’ancien pensionnaire de la Continental italienne Trevigiani pourrait tirer son épingle du jeu selon le staff bressan. “Nous l’avons vu faire des choses intéressantes cette année ou par le passé. On va vraiment le découvrir la saison prochaine. C'est un vrai grimpeur, on aimerait le voir à l’œuvre en étant bien encadré sur toute une année. Ça ne lui est encore jamais arrivé car quand il était en Italie, il devait souvent rentrer au Maroc”. Ce samedi, son succès a mis les larmes aux yeux à Christian Milesi. “C'est un garçon attachant. C'est bien qu'il gagne”, savoure l’entraîneur.

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