Mathieu Burgaudeau : « Ça n'arrivera pas tous les jours... »

Crédit photo Corentin Richard - DirectVelo

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Mathieu Burgaudeau reste sur sa faim. 9e du Championnat du Monde Espoirs après le déclassement de Nils Eekhoff (voir classement), le leader de l'Équipe de France se sentait capable de faire mieux. Beaucoup mieux. Dans le Yorkshire, suite à une récente chute, il a souffert de l'appréhension ressentie sur la route rendue glissante par la pluie incessante. ''Je pense que j'avais les jambes pour aller chercher un podium'', explique-t-il, déçu, à DirectVelo au moment de revenir sur sa journée.

DirectVelo : Quel sentiment te laisse cette 9e place ?
Mathieu Burgaudeau : C'est frustrant, surtout que les jambes étaient plutôt bonnes aujourd'hui (vendredi). Je me suis fait avoir sur un coup tactique. Techniquement, je n'étais pas assez à l'aise également, suite à ma chute au Grand Prix d'Isbergues, le week-end dernier. C'est là-dessus que je me suis fait avoir. Je pense que j'avais les jambes pour aller chercher un podium. Maintenant, c'est fait. C'est comme ça, il faudra retenir la leçon.

La course a été très éprouvante !
C'était vraiment une course de guerriers. Ça a été dur tout le long avec les conditions météorologiques. Je n'étais pas très rassuré suite à ma chute de la semaine dernière. Du coup, ça m'a coûté les meilleures places dans le final. Les jambes étaient bonnes, mais je prenais tarif dans tous les virages du circuit. Quand le coup est parti, j'étais mal placé. C'est dommage parce que je pense que j'avais au moins les jambes pour suivre. Ça n'arrivera pas tous les jours sur un mondial...

« PAS ASSEZ VIGILANT »

Tu étais le seul Français présent dans le final...
J'ai essayé de me faire oublier parce qu'il y avait des nations comme les Pays-Bas, la Grande-Bretagne ou la Suisse qui étaient bien représentées. Je les ai laissées faire. J'attendais qu'elles se roulent dessus pour les contrer dans le dernier tour. Finalement, c'est parti dans l'avant-dernier tour. Je n'étais pas assez vigilant. J'étais en queue de groupe, mal placé à la sortie d'un virage. Je n'ai pas pu y aller. C'est dommage. Je suis déçu de ça, sinon, j'ai bien couru.

Dans le final, tu es revenu très près de la bonne échappée !
J'ai attaqué dans la dernière bosse du circuit. Je les voyais. Ils n'étaient pas si loin. Ils étaient à quinze ou vingt secondes. Je suis revenu à dix secondes, mais il n'y a que Mikkel Bjerg qui m'a relayé. Derrière, les Norvégiens et les Allemands nous ont enterrés. Je suis donc allé chercher un accessit. C'est dommage.

Quels étaient les points-clefs de la course ?
Il fallait être vigilant dans les moments stratégiques et être bien placé. Au sommet de la bosse, ça se faisait à la jambe. Ça a borduré. Le placement au kilomètre 120 était important. Ensuite, c'était à bloc jusqu'à l'arrivée.

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