L'Équipe de France de relais mixte a pris, ce dimanche, la 5e place du Championnat du Monde. Sur les routes du Yorkshire, Bruno Armirail, Jérôme Cousin et Romain Seigle ont effectué le premier tour de circuit avant qu’Aude Biannic, Coralie Demay et Séverine Eraud ne s’élancent à leur tour. “C’était totalement différent d’un contre-la-montre individuel. Le fait d’être ensemble au départ et à l’arrivée était super cool. C’était une ambiance totalement différente. Il y avait moins de stress, mais en même temps, on avait envie de bien faire car on est tous dépendant les uns des autres, résumait Séverine Eraud auprès de DirectVelo, quelques minutes seulement après en avoir terminé. Rouler à trois était super motivant. J’ai vraiment pris du plaisir. C’était plus cool car on communiquait entre nous. On n’était pas seulement concentré sur soi”, poursuit la Championne de France du contre-la-montre. 

Aude Biannic était, elle aussi, satisfaite de la performance du collectif des Bleus (voir classement). “On n’avait pas trop travaillé à l’exception des deux derniers jours mais nous l’avions bien reconnu, au moins cinq fois. L’équipe était bien homogène, nous nous sommes bien entendues pour voir qui était mieux et qui était moins bien. Nous avons fait un chrono propre et au final, nous faisons un Top 5. Pour le trio féminin, la stratégie était identique à celle des garçons (lire ici). Nous voulions rester le plus longtemps possible à trois parce que le final était difficile. Il ne fallait pas, non plus, s’exploser les jambes dès le départ dans le long faux-plat montant”.

Les filles se sont adaptées aux forces et aux faiblesses de chacune. Séverine Eraud a également pu profiter d’un maximum d’abri en prenant la bonne roue. “J’étais bien dans la roue d’Aude Biannic comme elle est plus grande que moi, rigole-t-elle. Ensuite, dans les bosses, je pouvais bien en remettre”. Du début à la fin du chrono, les Françaises souhaitaient se focaliser uniquement sur leur propre effort. “Nous ne voulions pas connaître le temps des garçons pour nous concentrer sur notre truc. On savait que la place allait se jouer avec les filles car le niveau est plus hétérogène que chez les hommes”.