La Pomme va garder son noyau dur

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Le VC La Pomme Marseille est en pleine reconstruction. Alors que l’effectif 2019 du club phocéen se voulait particulièrement jeune et inexpérimenté, le directeur sportif de l’équipe, Freddy Lecarpentier, a été agréablement surpris par le bon comportement de ses coureurs. Bien que certains soient passés à la trappe en cours de route, d’autres ont déjà passé un palier intéressant. Prometteur avant une saison 2020 qui sera dans la continuité de ce qui a été fait cette année. DirectVelo a fait le point avec Freddy Lecarpentier.

DirectVelo : À quelques semaines du terme de la saison, quel premier bilan peux-tu tirer de la saison du VC La Pomme Marseille version 2019 ?
Freddy Lecarpentier : C’est pas mal. Sur le papier, on partait avec un groupe assez faible. Il y avait beaucoup de boulot à faire. On est resté progressivement sur un noyau dur de sept coureurs, qui ont pu bien enchaîner toutes les courses. Ils ont bien progressé. On a aussi eu la chance d’avoir la révélation de Marc Brustenga. Il a assuré les trois-quarts des gros résultats de l’équipe. Surtout, cela a permis d’avoir un élément moteur, qui a tiré les autres vers le haut. On aurait dû avoir une saison très dure et finalement, on va terminer sur un bilan plus qu’honorable. 

« IL NE FALLAIT PAS CRAMER TOUT LE MONDE »

Dès le début de saison, tu avais annoncé que l’année 2019 risquait d’être compliquée. En partant de ce point de vue, tu ne pouvais de toute façon qu’être agréablement surpris par la suite…
Dès la pré-saison, on s’était préparé avec des stages costauds, pour être prêts directement sur les premières courses. Par contre, du coup, on a vite perdu deux-trois coureurs qui n’ont pas réussi à s'adapter à ce niveau. Il y avait un gros fossé à passer. Ceux qui ont réussi à encaisser les quelques claques prises durant la saison ont passé un gros cap mental et physique.

Tu t’es vite retrouvé avec ce “noyau dur” que tu évoquais à l’instant. N’as-tu pas eu peur que ça finisse par craquer, et que certains autres coureurs lâchent en cours de route ? 
Il y avait un risque, et c’est la raison pour laquelle j’ai décidé, par moments, d’alléger le calendrier. Par exemple, on a finalement décliné notre participation prévue pour la Ronde de l’Isard. On n’avait pas le niveau pour y aller et ça faisait enchaîner trop de courses. À la place, on avait fait deux stages de trois jours chacun. Il ne fallait pas cramer tout le monde. Toute l’année, on a essayé de ne pas courir un week-end sur quatre, pour que les gars aient le temps de souffler, c’était important.

« IL NOUS RESTE DEUX PLACES »

À quoi ressemblera le groupe du VCLPM en 2020 ?
Les sept coureurs qui terminent la saison sont tous gardés pour l’année prochaine. Dorian Patellaro sera notre huitième homme. Il était déjà chez nous en Juniors et fera ses débuts dans l’équipe Élites l’an prochain. L’idée, c’est de partir sur un groupe de dix coureurs. Il nous reste donc deux places. J'aimerais prendre deux coureurs qui tiennent déjà la route en première catégorie, avec des profils de rouleurs, pour pouvoir épauler Brustenga dans le final des courses. Je ne cherche pas forcément des coureurs très jeunes, mais des garçons qui ont déjà un peu plus d’expérience et qui ont déjà connu la DN1 ou la DN2. S’ils veulent apporter leur expérience à notre groupe, la porte est ouverte pour eux.

Marc Brustenga expliquait récemment qu’il souhaitait un calendrier plus étoffé pour 2020 et que tu l'avais rassuré sur ce point (lire ici). C’est donc l’idée ?
Oui, dans l’idéal, j’aimerais bien avoir au minimum une belle course par étapes par mois pour l’équipe. Sur cette fin de saison, on a enchaîné le Chablais, la Coupe de France DN3 et les 4 jours des As-en-Provence. Maintenant, ils ont le niveau pour enchaîner. Il faudra faire une saison pleine l’an prochain. La Ronde de l’Isard ne devrait pas être au programme… C’est particulier car c’est vraiment typé grimpeurs. On verra en fonction du début de saison. Par contre, j’aimerais qu’on ajoute une course comme le Tour du Loiret, et quelques autres, plus loin de nos habitudes en Rhône-Alpes ou en Bourgogne. Nos coureurs prendront encore de la force l’an prochain, ce sera intéressant. 

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