Matthieu Garnier : « C’est forcément un pincement au coeur »

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

Matthieu Garnier veut finir en beauté. À quelques jours de mettre un terme à sa carrière cycliste, le capitaine de route du CC Etupes a fait la course, ce jeudi, lors de la 1ère étape des 4 jours des As-en-Provence. Après avoir été offensif, il a finalement pris la 5e place au sprint massif (voir classements). “Le sprint n’était pas attendu, mais il y avait tellement de vent que tout le monde s’est neutralisé, explique-t-il pour DirectVelo, quelques instants après l’arrivée. Je suis parti en contre, on a fait vingt bornes à trois. On s’est bien usé à ce moment-là. Paul (Lefaure), qui était dans le groupe de devant, a eu la consigne de ne plus rouler. Finalement, avec le vent de face, tout le monde était à fond, on ne pouvait pas faire la différence. Le peloton est rentré et on a décidé de jouer ma carte au sprint”.

Dans la préparation du sprint, l’athlète de 25 ans détaille alors avoir été “super bien placé” par ses coéquipiers, qui “ont fait un gros boulot à partir du panneau des cinq bornes”. Aux 200 mètres, il se retrouve alors en deuxième position, dans la roue de Matthieu Pellegrin. “Je savais qu’il lançait d’un peu trop loin, qu’il allait se rasseoir et que j’allais le passer. Je me suis retrouvé entre la barrière et lui, et j’ai dû mettre un petit coup de frein. Jimmy Raibaud allait beaucoup plus vite, de toute façon, mais il y avait moyen de faire 2 ou 3”. Collectivement, l’ancien du SCO Dijon retiendra “une superbe journée” pour le collectif du CC Etupes. “Après un week-end difficile à Blangy et Nogent, c’est plutôt satisfaisant. On a couru en équipe. C’était une bonne journée”.

« JE DEVRAIS ÊTRE DE MIEUX EN MIEUX »

Tout reste encore à faire au classement général, et pourquoi pas dès ce vendredi, sur le circuit de Lançon-de-Provence. “Que ce soit moi ou les autres, on reste tous dans le même temps. On est tous dans le match. Il reste quatre étapes. Il ne va pas falloir se faire piéger. Les autres jours, il y aura moyen que ça fasse la course aussi”. Le 2e d’étape sur le dernier Tour de Côte d’Or sait que tout peut se jouer en quelques kilomètres sur cette épreuve, en prenant le bon coup, la bonne journée. “Il y a toujours une ou deux journées où le peloton prend dix minutes mais pour l’instant, il n’y a pas de dégâts. Il n’y a plus qu’à rester concentré pour les autres jours. On veut arriver au chrono par équipes avec le moins de retard possible à récupérer”.

Suite à cette épreuve provençale, Matthieu Garnier n’aura plus qu’une course à disputer : la Boucle de l’Artois. “Il ne me reste que deux courses pour me faire plaisir. J’attends beaucoup du week-end prochain, notamment pour être dans le match dès le prologue. Je suis satisfait de mes jambes. Je devrais être de mieux en mieux au fil des jours”. Désormais, le garçon admet compter les jours de course qu’il lui reste à disputer. “Bien sûr, j’y pense. J’arrive à deux semaines de la fin de ma carrière. Je prends les jours comme ils viennent. J’en profite avec tous les mecs de l’équipe, mais aussi avec ceux des autres équipes, car j’ai de bons amis dans le monde du vélo. C’est forcément un pincement au coeur. C’était ma dernière étape d’ouverture sur les 4 jours des As-en-Provence… Mais voilà, il faut avancer. Je resterai dans le monde du vélo”.  

 

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