Samuel Leroux : « Il n'y a que comme ça que je peux gagner »

Crédit photo Julie Desanlis - DirectVelo

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Samuel Leroux termine la saison en forme. A l'issue d'un mois de juillet et d'août ''assez light'', le sociétaire de Natura4Ever-Roubaix Lille Métropole a repris le chemin de la compétition au GP Van Impe Erpe-Mere (Kermesse Pro). Dès ses premiers tours de roues en course depuis le Tour de Wallonie (2.HC), le coureur de 24 ans a mis au fond. ''Je n'avais pas couru depuis un mois. Il y avait de bons coureurs dont plusieurs qui évoluent en WorldTour, ce n'est jamais facile de gagner. J'aime ces courses parce que c'est l'homme le plus fort qui gagne, il n'y a pas de stratégie d'équipe'', explique à DirectVelo celui qui a ensuite pris la direction du Tour du Poitou-Charentes (2.1).

« J'AI ESSAYÉ D'ATTAQUER LE PLUS POSSIBLE »

Au cours de l'épreuve poitevine, Samuel Leroux avait à cœur de se ''racheter''. Victime d'une chute au cours du contre-la-montre individuel, support de la quatrième étape où il ambitionnait un Top 15, l'ancien pensionnaire du CC Nogent-sur-Oise a pris son mal en patience. Au cours de la cinquième et dernière étape, il s'est accordé un bon de sortie. ''Les sensations étaient moyennes au début, puis au fil des tours, c'était de mieux en mieux. Je suis sorti avec Alexis Gougeard. On a fait un gros effort pour rentrer, puis Julien Duval s'est sacrifié, mais le peloton a toujours raison sur cette course. C'est quasiment impossible de sortir. Toutes les équipes veulent que ça arrive au sprint'', regrette-t-il.

Quoiqu'il en soit, le Nordiste a eu le loisir de constater que ses jambes répondaient plutôt bien. De quoi lui permettre d'aborder les prochaines échéances, à domicile, avec sérénité. ''Je vais enchaîner des courses dans le Nord. Je suis motivé''. Dès ce dimanche et le Grand Prix de Nogent-sur-Oise (1.2), Samuel Leroux a eu l'occasion de confirmer sa montée en puissance. Dans le final de l'épreuve, il a œuvré à la victoire de son coéquipier, Emiel Vermeulen. ''J'ai essayé d'attaquer le plus possible pour aider Emiel et embêter les autres. À deux kilomètres de l'arrivée, Tom (Dernies) a roulé très vite pour ne pas qu'il y ait d'attaques. À 500 mètres, il s'est écarté et j'ai lancé Emiel (Vermeulen) qui était dans ma roue''. Cerise sur le gâteau pour la formation nordiste, Samuel Leroux a pris la 3e place (voir classement).

« RESTER CONCENTRÉ »

Quelques jours après la fin du Tour du Poitou-Charentes, l'ancien vainqueur d'étape sur les 3 Jours de Cherbourg (Élite Nationale) a été contraint de s'adapter aux différents schémas de course. Tandis que pendant le TPC, le peloton a été cadenassé à double tour par les équipes de sprinteurs, les coureurs amateurs ont sans cesse planté des banderilles à Nogent-sur-Oise, si bien qu'il a totalement été dépaysé . ''Il fallait toujours être concentré pour ne pas se faire piéger. Ça se jouait dans la tête. Il fallait tout le temps être actif, si on restait passif, c'était fichu. C'était énervant'', reconnaît-il.

Bien que la saison n'ait pas encore touché à son terme, Samuel Leroux identifie déjà des éléments de satisfaction relatifs à l'exercice en cours. ''J'ai fait une bonne année. J'ai bien progressé. J'ai pris neuf échappées''. Régulièrement offensif, il sait qu'il doit jouer sur ses qualités dans l'optique de décrocher des résultats. ''Il n'y a que comme ça que je peux gagner parce que je suis ni sprinteur, ni grimpeur. Je suis un attaquant, donc ce n'est pas évident. J'ai fait de bons résultats sur des courses 2.HC'', conclut-il, toujours dans le flou quant à son avenir.

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