Maxime Urruty : « J’ai fait la course qu’il fallait »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Et de seize. Maxime Urruty a pris ce dimanche la 2e place du Grand Prix de Nogent-sur-Oise (1.2). Le sociétaire du Team Pro Immo Nicolas Roux a ainsi obtenu son seizième podium de la saison et sa… neuvième place de deuxième. Le coureur, devancé au sprint par le professionnel Emiel Vermeulen (Natura4Ever-Roubaix Lille Métropole), s’est confié à l’arrivée à DirectVelo.

DirectVelo : Quel sentiment domine après cette 2e place en Classe 2 ?
Maxime Urruty : J’avais déjà terminé 2e en Classe 2, au Tour d’Eure-et-Loir. Aujourd’hui (dimanche), ça roulait fort dès le début de course. Le circuit était sinueux. J’avais du mal à rentrer dans le match, surtout à l’allure où ça roulait. Pendant 100 kilomètres, je me suis donc un peu désintéressé de la course. Je voulais voir si je pouvais aller au charbon dans les trois derniers tours. Vers la mi-course, ils sont sortis à une trentaine. Le SCO Dijon a assuré la poursuite. Au moment de la jonction, je me suis directement replacé.

Puis tu as attaqué…
Je suis sorti avec un coureur de la Groupama-FDJ. C’était étiré. Je me sentais bien alors j’en ai encore “remis”. J’ai monté la bosse à un bon train. Je me suis fait passer par trois coureurs. Nous avons bien appuyé les relais. Un deuxième coureur de Roubaix est rentré. Nous sommes partis à cinq (avec Emiel Vermeulen, Tom Dernies, Jérémy Cabot et Théo Nonnez, NDLR). Ca tournait bien. Dans les deux derniers tours, ça s’est rapproché mais nous ne savions pas combien il y avait de coureurs en contre. Dix ou vingt, ce n’est pas la même chose. On nous a dit qu’ils étaient sept. Et comme on perdait du temps, on a levé le pied. Ca a relancé au pied de la bosse. J’ai essayé d’attaquer en haut car il y avait, dans le groupe, trois mecs de Roubaix et deux Groupama-FDJ. J’en ai encore remis une ensuite, mais c’est revenu directement.

« JE NE LE CONNAISSAIS PAS TRÈS BIEN »

Etais-tu confiant pour le sprint ?
Je n’étais pas serein car je n’aime pas trop ce type d’arrivée. Il fallait de la grosse force car nous arrivions vite. J’avais choisi de prendre la roue de Karl-Patrick Lauk. Je sais qu’il est rapide sur ce type d’arrivée. Je l’ai passé dans les 50 derniers mètres mais Vermeulen m’a passé à dix mètres de la ligne. Il a bien joué le coup en faisant son effort au bon moment. Je ne me suis pas couché, donc je ne suis pas déçu.

La bonne roue à prendre était celle d’Emiel Vermeulen finalement...
Je ne le connaissais pas forcément très bien. Si j’avais su que Vermeulen était aussi rapide, je me serais calé dans sa roue. Mais je n’ai pas de regrets. J’ai fait la course qu’il fallait. Cette année, je marche vraiment bien mais il me manque souvent le petit truc pour gagner. Cabot et Guichard ont déjà une dizaine de victoires. Quand ils sont devant, ils mettent pratiquement toujours la balle au fond. J’ai dû arriver 30 fois pour la victoire et j’ai gagné deux fois. Ca me chagrine un peu… Plus la saison passe, et plus je me concentre sur la victoire uniquement, quitte à perdre. J’ai tenté de sortir un peu avant l’arrivée car je n’étais pas le plus rapide du groupe. Puis j’ai même songé à attaquer à la flamme rouge car c’était jouable avec le vent de dos. Mais bon, si c’était pour prendre quinze mètres et me faire bouffer… Beaucoup de personnes me disent “tu dois être déçu de souvent terminer 2e ou 3e”. Non, car ça reste mieux que terminer hors du podium.

« JE SENS LA DIFFÉRENCE »

Tu es donc satisfait de ta saison ?
J’ai envie de passer professionnel et les équipes aiment bien les coureurs qui gagnent régulièrement. On fait du vélo pour gagner. Mais l’année dernière, si on m’avait dit que j’allais faire cette saison-là en 2019, j’aurais signé de suite. J’ai gagné trois fois en arrivant dix fois pour la victoire l’an passé mais j’étais à l’ouest complet le reste du temps. J’ai bien bossé mes lacunes cette année. Par exemple, je fais des séances d’intensité sur le plat. Ce que je ne faisais jamais avant. Je sens la différence.

Quels sont tes prochains rendez-vous ?
Je vais disputer, ce lundi, la première manche du Boischaut à Chateaumeillant, puis il y aura les 4 jours des As-en-Provence et la Boucle de l’Artois, en Coupe de France DN1. Je disputerai le Tour de Nouvelle-Calédonie en toute fin de saison. J’y vais surtout pour le lieu (sourires). J’ai été invité par une équipe locale, ça sera une belle expérience.

Où seras-tu l’an prochain ?
Jusqu’à juin, je me disais soit je passe pro, soit j’arrête. J’avance dans l’âge même si je n’ai que 26 ans. Ce n’est pas facile de vivre du vélo en amateur. J’ai rencontré Nicolas Roux et si je ne passe pas pro, j’aurai un contrat avec l’équipe l’an prochain. Je serai donc encore sur le vélo en 2020. Le but reste de passer pro. Ca sera difficile de faire mieux l’an prochain. J’en parlais ce week-end avec Ronan Racault, avec qui j’étais en chambre. Je n’ai quasiment pas eu un week-end en-dedans. Je vais peut-être essayer de plus cibler l’an prochain si je suis encore chez les amateurs.

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