Tony Gallopin y a cru pendant une demi-heure. Lorsque le Francilien a coupé la ligne du contre-la-montre individuel de Pleumartin (Vienne), il a bien cru remporter la 4e étape du Tour du Poitou-Charentes. Il restait alors moins d’une vingtaine de coureurs à devoir en terminer sur cet effort en solitaire de 23 kilomètres. “C’est un chrono que j’appréciais. Pour être honnête, j’étais venu le reconnaître lundi en venant sur ce Tour du Poitou-Charentes. J’étais descendu en voiture et on s’est arrêté là, sur la route, en famille. En le reconnaissant, j’ai tout de suite vu qu’il me plaisait bien. Avec le plateau qu’il y avait ici, je savais que je pouvais m’en sortir, alors j’étais motivé”.

Quelques minutes avant l’arrivée des derniers concurrents, l’ancien maillot jaune du Tour de France savait parfaitement de qui se méfier. “Christophe Laporte a déjà gagné des contre-la-montre, il est très fort et en forme. Je m’attends à être battu à l’arrivée, ce ne serait pas une surprise”, lâchait-il auprès de DirectVelo. Désireux de renverser le classement général, l’athlète de 31 ans espérait d’abord et surtout pouvoir - au moins - enlever l’étape. “Je visais d’abord la victoire d’étape, dans un premier temps. C’était un objectif au début de la semaine. J’espérais que ça le fasse, mais Christophe Laporte domine ce Tour du Poitou-Charentes”.

VERS UN SURSAUT D’ORGUEIL À POITIERS ?

Car en effet, le sociétaire de la formation AG2R La Mondiale se voit finalement devancé au tout dernier moment par l’homme fort de ce “TPC” version 2019, Christophe Laporte (voir classements). Après avoir patienté dans la voiture de sa formation, en attendant le verdict final de ce chrono, Tony Gallopin n’avait plus qu’à quitter la zone d’arrivée, sans maillot de leader, et sans même la victoire d’étape. Très déçu, il n’avait plus vraiment l’envie de tirer un bilan définitif du résultat du jour. “Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? C’est comme ça…”.

Au moment d’évoquer la dernière étape de Poitiers qui, sur le papier, peut lui convenir, l’ancien lauréat de la Clasica San Sebastian se voulait, une fois encore, très bref, et interrogatif : “Vous avez vu comment il marche, Laporte ?”. Nul doute que Tony Gallopin et la formation AG2R La Mondiale auront tout de même à coeur de finir l’épreuve en beauté.