Simon Guglielmi : « Magique de prendre le maillot jaune »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Simon Guglielmi est le nouveau leader du Tour de l'Avenir. Le Français a profité de son échappée ce dimanche, lors de l'étape entre Mauriac (Cantal) et Espalion (Aveyron), pour s'emparer de la tunique jaune (voir classements). Suffisamment « magique » pour faire oublier au Savoyard la déception de terminer l'étape en quatrième position. L'habituel sociétaire de la Groupama-FDJ Continental confie son bonheur à DirectVelo.

DirectVelo : Te voilà maillot jaune du Tour de l'Avenir !
Simon Guglielmi : J'ai essayé dans un premier temps de gagner l'étape. Après, j'ai appelé la voiture de mon directeur sportif. Et il m'a dit que j'étais le mieux placé de l'échappée au classement général, que j'étais le virtuel maillot jaune. J'ai demandé "c'est sûr ?" et il m'a répondu "oui, oui". Ensuite, j'ai vu l'écart qui est descendu à deux minutes, je me suis dit que ça allait être dur. Après, c'est remonté à 2'30"-2'40", je me suis dit que ça allait le faire. J'essayais dans ma tête de me concentrer surtout sur la victoire d'étape car j'avais terminé 3e l'an passé. Je voulais prendre ma revanche. A l'arrivée, j'étais un peu déçu pour l'étape. Mais dès que j'ai appris que je prenais le maillot, la déception est partie et ce n'est que du bonheur.

L'Italien avait juste une seconde de retard sur toi au général...
Pierre-Yves (Chatelon) m'a dit ça et je me suis dit qu'il fallait juste que je ne prenne pas une cassure au sprint. Je l'avais pointé. Il termine derrière moi. Ce matin, ma copine m'a envoyé un message et elle m'a dit qu'il fallait y croire vraiment, que ça pouvait le faire. Hier (samedi), j'étais un peu déçu. Là, je prends le maillot pour une seconde, c'est vraiment magique.

« J'ÉTAIS DÉÇU SAMEDI SOIR »

Comment s'est passé le dernier kilomètre ?
Je me suis dit déjà que le Norvégien était le plus frais. Souvent, je me suis fait avoir en petit comité et là, je ne voulais pas me faire avoir. Je me suis mis dans les derniers du groupe. A 600 mètres dans le virage, je remonte à l'intérieur. J'avais reconnu l'arrivée sur StreetView, je savais que ça tournait à droite, j'avais vu la dernière ligne droite. Je vire à l'intérieur, ça ne lance pas. Je me retrouve devant. Parfois, je me suis fait avoir comme ça. J'étais prêt. Dès qu'il y en a un qui y est allé, j'ai sauté direct dans la roue. Le Britannique était plus fort au final. C'était le plus rapide, je ne suis pas déçu.

Que s'était-il passé ce samedi ?
Nous avons pas mal fait la course avec Mathieu Burgaudeau, avant la bosse finale. On voulait anticiper. Après, j'ai lâché à la pédale. Je n'ai pas pu accompagner le groupe de costauds. J'étais un peu déçu physiquement de ne pas avoir réussi. J'avais coché l'étape. Tout est oublié. Maintenant, je vais en profiter.

C'était peut-être un mal pour un bien...
Au final, oui. Sinon, ils m'auraient peut-être pas laissé partir.

« JE NE RÉALISE PAS  »

Que représente pour toi ce maillot ?
Je ne réalise pas. Je voyais tous les maillots jaunes sur DirectVelo, je me disais "il a de la chance, c'est beau". Et en fait, je vois que ce n'est pas de la chance, les mecs se sont préparés, moi aussi. Je le prends, je suis vraiment content. Cette course est mon objectif de l'année, c'est la plus belle. Je pense que je vais l'accrocher dans ma chambre ce soir et me dire que "wahou, c'est moi qui l'ait !".

Comment vois-tu la suite de ce Tour de l'Avenir ?
J'avais dit avant de venir au Tour de l'Avenir que je visais une victoire d'étape. Le Tour de l'Avenir n'est pas fini. Il y aura encore des opportunités. Je vais profiter. Dans la montagne, je tenterai, j'aiderai Clément Champoussin au maximum. Si je peux garder le maillot et qu'on le troque avec Clément pour qu'il gagne le général, ce serait magique.

 

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