Loic Vliegen : « Je n’étais pas à mon niveau »

Crédit photo Stéphane Barthélémy - DirectVelo

Crédit photo Stéphane Barthélémy - DirectVelo

Loic Vliegen est doublement heureux. En quête de sensations et de résultats depuis de nombreux mois, l’ancien pilier de l'Équipe de Belgique Espoirs a décroché, ce dimanche, son premier succès professionnel. Cerise sur le gâteau, il arrache cette victoire avec la manière sur des routes qu’il connaît par coeur, à domicile, à l’occasion de la 2e étape du Tour de Wallonie (voir classements). Nouveau leader de l’épreuve, le Belge de Wanty-Gobert espère désormais pouvoir conserver son bien jusqu’au terme de la course, mercredi prochain.

DirectVelo : Tu n’avais plus gagné depuis ta grosse saison 2015 chez les Espoirs, durant laquelle tu avais enchaîné les succès. Cette fois-ci, te voilà enfin vainqueur chez les pros !
Loic Vliegen : Oui, c’est spécial. C’est une victoire qui fait du bien après un début de saison compliqué, et une non-sélection pour le Tour de France. L’idée de l’équipe, c’était de pouvoir prendre un maximum de points sur ce Tour de Wallonie, et c’est déjà chose faite, alors que le Tour n’est pas encore fini. C’est une victoire qui fait du bien, et c’est encore mieux ici, sur ces routes.

« LES VIRAGES ÉTAIENT DANGEREUX MAIS JE N’AI PAS FREINÉ »

Tu étais presque à la maison durant cette étape…
Je connais évidemment très bien les routes et le parcours. J’avais vu, dans le tour précédent, que j’avais les moyens de lâcher le peloton sans soucis grâce à ma connaissance du terrain, notamment dans la descente. J’ai profité de cet avantage. Fabien Doubey m’a bien lancé dans la descente. Il l’a attaquée en première position, et j’étais deuxième. J’ai passé Fabien dans un virage, et je lui ai demandé d’essayer de bloquer derrière lui. Dans les virages, j’ai directement pris énormément d’avance sur le peloton, et il ne restait plus que deux kilomètres. C’était la meilleure chose à faire. Sous la pluie, les virages étaient dangereux mais je n’ai pas freiné. J’avais déjà descendu cette route des centaines de fois.

Tu avais donc tout anticipé !
J’étais également confiant en cas de sprint en haut de la côte, si nous avions encore été un petit groupe pour la victoire. Mais la meilleure situation espérée, pour le classement général, c’était cette tactique-là. Je l’ai fait, et ça a réussi. C’est bien.

Te voilà maintenant en jaune…
Je pense que l’équipe a confiance en moi. Je vois que j’ai le niveau pour essayer de gagner le Tour de Wallonie cette année. Ce ne sera pas facile, il y a du niveau. Mais on va tout faire pour y arriver.

« C’EST UNE DÉLIVRANCE »

Comment penses-tu gérer les étapes à venir ?
Je sentais que cette 2e étape était celle où l’on pouvait faire le plus de différences. J’avais déjà connu deux arrivées ici et à chaque fois, il y avait des écarts. Le Tour de Wallonie est déjà bien dessiné, mais il reste encore trois dures étapes. Je considère Eddie Dunbar comme le plus dangereux adversaire maintenant. Il faudra voir comment il se comporte sur les pavés le dernier jour.

A plus long terme, que peut et doit changer ce premier succès chez les professionnels ?
On dit souvent que c’est un déclic, qu’il faut gagner la première puis qu’ensuite, elles sont plus faciles à obtenir. C’est une délivrance. Chez BMC, j’avais rarement ma chance. Je devais énormément rouler pour l’équipe, ce qui est normal. Ici, j’ai pu tenter ma chance et j’ai réussi à la saisir. Ça enlève de la pression.

Commençais-tu à douter ?
En début de saison, il y a eu des moments de doute. Je sentais que je n’étais vraiment pas à mon niveau, alors que tout s’était super bien déroulé durant la préparation hivernale. Chez les sportifs de haut-niveau, un grain de sable peut tout faire basculer. Je suis tombé malade en février, avant la première course. J’ai chopé une grosse grippe et derrière, j’ai repris la compétition beaucoup trop tôt. Ensuite, je n’ai fait que regresser, ça m’a tué. J’ai bien récupéré en juin, puis je suis parti en stage. Tout ça m’a fait énormément de bien. 

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