Nicolas Malle ne sera pas resté longtemps en compétition sur les routes du Tour du Val d’Aoste. Arrivé 47 minutes après le vainqueur de la 2e étape, Kévin Inkelaar, le coureur du VCP Loudéac s’est tout bonnement retrouvé hors-délais. Une situation qu’il a mal vécu. “Arriver hors-délais, c’est un peu « la dep’ ». Maxime (Chevalier) était le seul encore dans le jeu jusqu’au bout, et on a essayé de le soutenir moralement. On est tous vraiment dépité. Forcément, dans ces cas-là, l’égo en prend un coup. C’est une bonne claque dans la figure. Tu vois que tu n’as pas le niveau requis, pas la patte…”, regrette-t-il, auprès de DirectVelo.

L’ancien Champion d’Europe Juniors sur route aurait aimé plus de clémence. “Je trouve dommage qu’il n’augmentent pas les délais. Renvoyer autant de monde à la maison, je ne sais pas si c’est une bonne chose. Dans le fond, on n’est pas ridicule, mais c’est du niveau UCI quoi… Et quand tu n’es pas à 100%, il n’y a pas de cadeau. C’est quand même dur à digérer : tu vois le fossé qui te sépare des mecs qui s’apprêtent à passer dans le WorldTour l’année prochaine. Il y a encore du boulot !”.

« ÇA REND FOU »

Lucide sur le travail qu’il lui reste à accomplir avant d’espérer passer pro, le coureur de 20 ans essaie tout de même de relativiser. Pour se rassurer. “Le Val d’Aoste, c’est vraiment un niveau à part. J’ai rarement vu des parcours aussi difficiles, et le plateau est fou. C’est pour les purs grimpeurs. Il y a aussi des mecs qui passent la moitié des cols accrochés à leurs voitures… Ça rend fou quand tu es à bloc et que tu vois ça. Normalement, il aurait dû y avoir 40 hors-délais le jour où j’étais tout au fond de la classe”.

Alors qu’il a appris “sans surprise” qu’il ne serait pas stagiaire du côté de l’équipe Vital Concept-B&B Hôtels cet été, le voilà désormais tourné vers la fin de saison. Nicolas Malle va notamment se concentrer sur le Kreiz Breizh Elites ou sur le Grand Prix de Montpinchon. En espérant “retrouver le bon coup de pédale”. Loin des cols alpins.