Greta Richioud : « C’est beaucoup trop dur pour moi »

Crédit photo Thomas Maheux

Crédit photo Thomas Maheux

Pour sa première participation au Tour d’Italie, Greta Richioud est en souffrance. Mais elle s’en doutait. “C’est difficile. Je savais que ça allait être très dur car ce n’est pas forcément une course qui me correspond, on ne va pas se mentir… C’est beaucoup trop dur pour moi. Mais bon, je suis là pour aider nos deux leaders Shara (Gillow) et Evita (Muzic), qui sont de pures grimpeuses”. Une situation qui soulage la sociétaire de la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope. “Le fait de ne pas avoir d’ambition personnelle m’a quand même aidée à aborder la course sereinement. Je sais que je suis là pour d’autres filles de l’équipe et que je peux me relever en fin d’étape. On n’attend pas un résultat de moi et ça enlève de la pression. Je prends le Giro comme un gros bloc d’entraînement, en quelque sorte”.

En début de saison, l’Ardéchoise avait fait savoir à sa formation qu’elle était intéressée par une participation à l’épreuve reine du calendrier féminin. “Il y avait quand même de l’excitation car c’est la plus grande course de l’année. Ça rappelle le Giro des hommes et ça fait rêver. Je voulais le faire une fois, pour l’expérience. Par contre, quand j’ai vu le profil des étapes et la startlist… Il y a toutes les meilleures mondiales, qui sont pratiquement toutes parties en stage en altitude avant la course ; ça fait peur”, préfère-t-elle s’amuser. Car Greta Richioud, de son côté, n’a pas pu effectuer de préparation spécifique pour ce Giro. “Je n’ai pas eu le temps de le préparer. J’avais un planning chargé depuis le Tour du Yorkshire”.

« C'ÉTAIT L’UNE DES PLUS ABORDABLES POUR NOUS »

Malgré tout, l’ancienne Championne d’Europe Juniors compte bien tirer profit de la course rose, pour le futur. “On ressort forcément plus forte de dix jours de course comme ça. Je vais sûrement passer un cap physiquement. Il y a beaucoup d’expérience à prendre”. Si ce parcours ne lui sied guère, Greta Richioud aurait tout de même pu espérer jouer une étape dans la semaine. Ce lundi, par exemple, un trio d’attaquantes italiennes est allé au bout (voir classement). “C’était notre but d’avoir un coup d’avance sur cette étape. C’était l’une des plus abordables pour nous, même si ça restait difficile et technique sur le circuit final, avec beaucoup de relances. Mais on n’a pas réussi à prendre l’échappée”

L’athlète de 22 ans imaginait ensuite faire le sprint pour Charlotte Becker. “Elle ne se sentait pas bien, alors j’ai essayé de jouer ma carte. Seulement, ça roulait tellement vite que c’était impossible de se replacer, seule”. Bien qu’elle subisse beaucoup depuis quatre jours, celle qui a coché le BeNe Tour mi-juillet promet ne pas être touchée psychologiquement. “J’arrive à bien encaisser et à trouver du plaisir, malgré tout. Avec les autres filles de l’équipe, on se soutient donc pour le moment, ça va !”.

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