Evita Muzic se trouve ce vendredi à Cassano Spinola, dans le Piémont, pour le grand départ du Tour d’Italie 2019. Elle s’apprête à participer pour la première fois à la plus prestigieuse course par étapes du calendrier cycliste féminin. “On ne va pas dire que c’est un rêve, car j’en ai des plus grands encore, mais disons que c’était vraiment quelque chose que je voulais faire et découvrir cette année”, résume-t-elle auprès de DirectVelo. Dans quel état d’esprit se trouve-t-elle avant de se lancer pour dix jours de course sur les routes transalpines ? “Je suis partagée entre l’excitation d’y être et la crainte, car je n’ai jamais disputée une course aussi longue. Forcément, je ne sais pas ce que ça va donner. D’un autre côté, j’ai déjà des références sur des courses d’une semaine, alors ça devrait aller”.

La sociétaire de la formation FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope sera d’abord là pour épauler la leader de l’équipe, l’Australienne Shara Gillow. Mais la Franc-Comtoise tentera, elle aussi, de bien figurer au classement général de l’épreuve, si elle le peut. “Si j’ai un coup de moins bien sur une journée et que je me retrouve hors du coup au général, alors je me concentrerai sur autre chose, et sans doute sur une étape. Mais l’objectif, c’est d’essayer le général. C’est intéressant et ce sera une belle expérience. Je l’ai déjà fait par le passé, même si ce n’était pas le même niveau, alors pourquoi pas… Si je n’y arrive pas, il n’y aura de toute façon pas mort d’homme”, tient-elle à relativiser.

RASSURÉE PAR SON CHAMPIONNAT DE FRANCE

Pour préparer au mieux cet événement, la jeune femme de 20 ans est partie en stage pendant une semaine du côté de Risoul, dans les Hautes-Alpes. Accompagnée de certains proches dont sa maman, elle a enchaîné l’ascension de différents cols, seule. Une première pour elle. “Je n’avais jamais fait un stage seule comme cela auparavant. Les cols du Giro ne seront pas à la même altitude, mais ça reste une bonne préparation”.

Evita Muzic a, de sucroît, pu se rassurer la semaine dernière, à l’occasion des Championnats de France. Dans l’ombre de ses coéquipières Coralie Demay, Victorie Guilman, Marie Le Net ou bien sûr Jade Wiel, la spécialiste du cyclo-cross est montée en puissance. “Je n’avais pas du tout préparé le chrono et pourtant, je m’en suis quand même bien sortie (voir classement). J’étais pas mal non plus lors de la course en ligne”, se réjouit celle pour qui les voyants semblent donc au vert.