Juliette Labous : « Pas assez pour faire un résultat »

Crédit photo Régis Garnier - DirectVelo

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Juliette Labous doit se contenter de la médaille en chocolat. Sous la chaleur nantaise, la Franc-Comtoise n'a jamais réussi à trouver le rendement escompté au cours du Championnat de France du contre-la-montre, une échéance ciblée de longue date. À la fin du décompte, la sociétaire du Team Sunweb Ladies a perdu plus de 1'03" en cours de route vis-à-vis de Séverine Eraud. Et ses illusions. ''Je venais pour le titre. Je n'allais pas viser une deuxième place. Je savais que gagner était compliqué, mais pas impossible. C'est une petite déception, mais je n'ai pas de regrets'', explique-t-elle à DirectVelo.

Rapidement en surchauffe, elle a compris qu'il lui serait difficile de se mêler à la lutte pour le maillot bleu-blanc-rouge. ''Ce n'était pas évident. Je suis partie et j'ai directement senti que je n'étais pas bien'', souffle-t-elle. Au fil des kilomètres, aucune amélioration ne s'est fait ressentir pour la 3e de l'effort chronométré du Tour de Bretagne Féminin. La faute à l'atmosphère étouffante et aux 40° ressentis sur le tracé de l'épreuve. ''J'ai pensé que ça irait peut-être mieux pendant le chrono, mais ce n'a pas du tout été le cas. Je pense que je n'ai pas supporté la chaleur. Je me suis battue jusqu'au bout, mais j'avais l'impression que j'allais faire un malaise. J'ai tout donné, mais ce n'était pas assez pour faire un résultat'', regrette-t-elle.

« DUR DE RÉCUPÉRER À 100 % »

Fréquemment engagée sur des courses à l'étranger, la Bisontine n'était toutefois pas préparée à affronter une telle envolée du mercure. Même après un séjour dans le Sud-Ouest des États-Unis. ''Cette année, il faisait chaud au Tour de Californie, mais pas autant. Il faisait 27 ou 28°. Le chaud, ce n'est pas ce que je préfère. Il faut que je me sois acclimatée avant'', reconnaît l'Espoir 3 qui avait pourtant mis toutes les chances de son côté dans l'optique de se montrer performante en vue de son objectif. ''Je n'avais pas de force, pourtant, j'étais bien préparée. J'ai fait au mieux pour faire le plus possible d'entraînements de contre-la-montre, même si ce n'est pas évident entre les courses''.

À la suite de ce petit revers, Juliette Labous a forcément envie de rebondir. Et le plus tôt sera le mieux pour elle. Dès samedi, en vue de la course en ligne, elle tentera de remettre les pendules à l'heure, bien qu'elle ne dispose d'aucune coéquipière pour lui prêter main-forte. ''Je pense que ça peut bien se passer quand même. C'est un circuit dur avec pas mal de bosses. Une sélection risque de se créer. C'est mieux un tel parcours plutôt qu'un circuit tout plat ou trop dur'', analyse la multiple Championne de France. Pour parvenir à s’illustrer, elle sait que la récupération sera le facteur clé. ''Celles qui n'auront pas couru le contre-la-montre auront un avantage parce que ça va être dur de récupérer à 100% en deux jours'', conclut-elle.

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