Luc Tellier : « Rien n'est jamais perdu »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Luc Tellier tient sa revanche. À la peine samedi, sur la première étape du Tour de Loire-Atlantique, le sociétaire de l'UC Nantes Atlantique a rebondi de la plus belle des manières en s'offrant la deuxième étape (voir classement). Sur les terres de sa formation, il a confirmé sa bonne condition physique du moment et démontré que sa contre-performance de la veille n'était qu'un accident. Le coureur de 29 ans fait le point avec DirectVelo

DirectVelo : Tu t'imposes sur les terres de l'UC Nantes Atlantique !
Luc Tellier : Je suis très content. On avait pour objectif la victoire d'étape. On ne voulait pas repartir bredouilles. On est à domicile donc on se devait d'être performants. On avait une carte pour le général avec Léo (Danès), mais ce n'était pas l'essentiel.

« C'ÉTAIT QUITTE OU DOUBLE »

Comment ta course s'est-elle déroulée ?
On a été assez actif en début de course. Kevin Lebreton est parti après le kilomètre 25 ou 30. On a laissé faire Sojasun derrière l'échappée. À un moment donné, notre directeur sportif nous a dit que Kévin (Lebreton) n'était pas bien devant et qu'il fallait relancer la course. Avec Yannis (Yssaad), on a attaqué à tour de rôle jusqu'à ce que je puisse ressortir avec un petit groupe. On est revenu. Devant, l'entente n'était pas exceptionnelle, mais on creusait tout de même notre avance. Avec Kévin (Lebreton), on essayait de dynamiser le groupe et de donner de la vitesse. On voyait que certains n'appuyaient pas trop les relais. On a essayé de ressortir à plusieurs reprises. J'ai réussi à le faire à la cloche et à maintenir mon effort jusqu'au bout.

Tu avais connu une journée difficile hier (samedi)...
Les jambes n'étaient pas pires. C'était vraiment une sale journée pour moi. Je n'avais pas pu rouler la veille, je m'étais occupé de ma fille toute la journée. Nerveusement, j'ai laissé beaucoup de jus. J'ai subi le contrecoup samedi, mais j'ai bien dormi et je me suis bien reposé. Aujourd'hui (dimanche), je n'étais pas trop confiant à cause des sensations de la veille, mais j'étais content d'être devant et je n'avais plus rien à perdre. C'était quitte ou double et ça a marché.

Que s'est-il passé hier (samedi) sur les chemins ?
Je ne suis pas fan de ce genre de course avec les chemins. Ce n'est pas mon style d'épreuve. Je ne suis pas très à l'aise sur mon vélo. Je n'arrive pas à me placer, à prendre les trajectoires. J'étais assez déstabilisé. J'ai fait pas mal d'efforts pour rester dans le peloton alors que normalement, j'ai les jambes pour être acteur de la course. Avec la chaleur, il y a eu énormément de "casse-moteur". On veut toujours que quelqu'un d'autre fasse l’effort, mais à un moment donné, plus personne ne le fait et on termine à dix minutes. C'est le vélo. Par contre, sur une course par étapes, rien n'est jamais perdu.

« VIVEMENT LES VACANCES »

La semaine dernière, tu as remporté les Boucles du Val d'Oust et de Lanvaux...
La semaine dernière, j'avais vraiment des jambes de folie. C'est à ce moment là que la saison s'est lancée. J'ai retrouvé mes jambes de jeunesse. C'est pour ça que j'étais déçu hier (samedi) à l'arrivée : je pensais que je n'avais plus de jambes, mais elles sont revenues. Avec du repos, on peut faire de belles choses. Vivement les vacances !

C'est de bon augure pour la suite !
On dit toujours ''jamais deux sans trois'' et la semaine prochaine, c'est le Championnat régional. Pourquoi pas... Ça serait une très belle chose, mais il y a d'autres équipes très fortes. Il ne faut pas être trop gourmand. Si ce n'est pas la semaine prochaine, ça sera pendant les vacances d'été. Il n'y a pas de soucis là-dessus. Je vais avoir deux mois sans travail. Ça sera des vacances plaisir. Je vais penser au vélo et je vais prendre un peu de temps avec ma chérie et ma fille.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Luc TELLIER