Leo Hayter est en train de passer un cap. Le Britannique semble d’ailleurs s’affirmer petit à petit comme l’un des meilleurs coureurs de la nouvelle génération britannique. Durant le printemps, il a notamment terminé 2e du Grand Prix E3 et 4e de Kuurne-Bruxelles-Kuurne, avant de remporter le Circuit van Borsele, aux Pays-Bas. “J’attendais également beaucoup de Gand-Wevelgem mais malheureusement, j’ai été victime d’un problème mécanique au moment clé de la course, avant la dernière ascension du Koppenberg, et je n’avais jamais pu revenir par la suite”.

Après ce printemps chargé, le Junior 2e année espérait briller sur le Trophée Centre Morbihan. “C’était l’un de mes gros objectifs de la saison, mais ma préparation finale n’a pas été optimale avant l’épreuve, puisque je suis tombé malade la semaine précédente, et je n’étais même pas sûr de pouvoir participer”, concède-t-il auprès de DirectVelo, après coup. L’Anglais gardait de bons souvenirs de la France, lui qui avait remporté - l’an passé - le contre-la-montre individuel des Boucles de l’Oise. “C’était un gros résultat pour moi, car j’avais battu un gars qui avait marché très fort sur les Classiques et qui était J2 (le Danois Jacob Hindsgaul Madsen, NDLR)”.

« J’AI BEAUCOUP AIMÉ CE PARCOURS »

Sur les routes morbihannaises, Leo Hayter s’est tout de même montré à la hauteur, après une première journée relativement rassurante. “Je n’avais pas du tout d’énergie sur cette première étape, mais j’ai quand même travaillé pour Sam (Watson) et fait en sorte qu’il puisse faire un bon résultat à l’arrivée”. Sur l’exercice chronométré de dimanche matin, il a décroché la 2e place (voir classement). “Je n’attendais pas grand-chose du contre-la-montre et j’ai vraiment été surpris de faire 2e. Bien sûr, ça aurait été encore mieux de gagner, mais je préfère m’imaginer que faire 2e avec de mauvaises jambes en dit beaucoup sur ce que j’aurais pu faire avec de meilleures jambes”.

Surtout, Leo Hayter voit à plus long terme. Et ce chrono lui a fait penser à son grand rendez-vous de fin d’année. “J’ai beaucoup aimé le parcours, en tout cas. Avec ces montées, c’était vraiment intéressant. J’ai trouvé que ça ressemblait à ce que l’on allait avoir sur le Mondial au Yorkshire, en fin d’année, à la maison”. De quoi se tester en vue du Mondial britannique. “Ensuite, sur la dernière étape en ligne, on a essayé de travailler pour Sam, bien sûr, avec l’idée de mettre les Allemands sous pression. Mais ils étaient simplement trop forts”.